G1 – L’alpinisme célèbre 150 ans de technologie et de sommets inexplorés

Photo prise le 3 juin à Chamonix-Mont-Blanc montrant les Alpes françaises et un lac avec le Mont Blanc en arrière-plan (Photo : Jean-Pierre Clatot/AFP)

Un critique littéraire, un juge et un explorateur faisaient partie du petit groupe de riches Britanniques qui ont conquis les plus hauts sommets des Alpes européennes il y a 150 ans, sans espérer que leur passe-temps devienne un sport mondial.

L’alpinisme attire aujourd’hui des personnes de tous horizons et de toutes les régions du monde, atteignant des sommets bien au-delà de la région alpine, où tout a commencé en 1865.

« Tout a changé en seulement deux jours », explique Claude Marin, un guide qui organise les célébrations du 150e anniversaire de la conquête de Chamonix, l’une des plus anciennes stations de ski et d’escalade de France, située à l’ombre du Mont Blanc, le plus haut sommet de la montagne. . Dans les alpes.

Le 14 juillet 1865, l’explorateur, illustrateur et auteur Edward Whymper est entré dans l’histoire en atteignant le Cervin, culminant à 4 478 mètres d’altitude, une montagne située à la frontière entre l’Italie et la Suisse.

Lors de la descente, trois autres Britanniques et un guide, le légendaire grimpeur chamoniard Michel Croz, ont glissé et sont morts. L’accident a déclenché un intense débat en Grande-Bretagne sur l’éventuelle interdiction de cette pratique.

Le lendemain, cependant, un autre groupe réussit à atteindre un sommet encore plus haut, le Mont Blanc, situé entre la France et l’Italie.

Même s’ils n’étaient pas les premiers à réaliser cet exploit – cela s’est produit en 1786 – ils furent les premiers à le faire par la voie la plus difficile, du côté italien.

Aujourd’hui, le Mont Blanc attire chaque année des dizaines de milliers d’alpinistes, mais seul un petit nombre atteint le sommet.

Âge d’or
L’année 1865 « marque le début de l’alpinisme en tant que sport que nous pratiquons aujourd’hui », explique Marin.

Au cours de la dernière décennie, la pratique a été considérée comme une activité réservée aux clubs et l’alpinisme n’avait plus l’exploration scientifique comme motivation initiale.

    Des gens apprennent à grimper au Rocher des Gaillands sur une photo prise le 3 juin à Chamonix-Mont-Blanc, dans les Alpes françaises (Photo : Jean-Pierre Clatot/AFP) Des gens apprennent à grimper au Rocher des Gaillands sur une photo prise le 3 juin à Chamonix-Mont-Blanc, dans les Alpes françaises (Photo : Jean-Pierre Clatot/AFP)

Parmi les 81 personnes qui ont gravi les Alpes et les Pyrénées pour la première fois cette année-là, les Britanniques constituaient la majorité, selon les données locales.

Sur les 63 alpinistes qui ont conquis 65 sommets cette année-là, 34 étaient britanniques, suivis de 13 Autrichiens, neuf Suisses, six Italiens et un Français. Au total, 53 guides ont aidé aux ascensions.

Huit ans plus tôt, un groupe d’élite britannique avait fondé le premier club d’alpinisme, comptant 28 personnes. Ils ont promu l’activité comme une aventure à la fois sportive et culturelle, encourageant les participants à immortaliser les paysages dans des textes, des photographies et des peintures.

A l’occasion du 150ème anniversaire, certaines de ces pièces seront exposées pour la première fois sur le continent. La Coupe du monde d’escalade se tiendra également à Chamonix les 11 et 12 juillet.

Technologie
Depuis 1865, environ 500 alpinistes ont perdu la vie dans la région.

Actuellement, ceux qui pratiquent ce sport s’appuient sur des équipements sophistiqués et de haute technologie, bien loin de la réalité des pionniers qui affrontaient les sentiers avec à peine plus que leur propre énergie, leur bon sens et d’épaisses couches de peau de mouton pour survivre aux basses températures.

Les téléphones portables permettent aux grimpeurs du 21e siècle d’avoir des itinéraires très bien planifiés, ne laissant que peu de place au hasard.

« L’escalade est devenue quelque chose de démocratique, notamment grâce à la cartographie », affirme le président de l’association des guides de Chamonix, David Ravanel.

Malgré cela, il reste encore de nombreux domaines à explorer, depuis les vallées du Pakistan jusqu’aux régions situées au-delà. Antarctique.

Photo de décembre 2013 montrant l'Aiguille Du Midi à Chamonix, sur le Mont Blanc (Photo : Jean-Pierre Clatot/AFP)Photo de décembre 2013 montrant l’Aiguille Du Midi à Chamonix, sur le Mont Blanc (Photo : Jean-Pierre Clatot/AFP)

Madeline Favre

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