Il y a des doutes quant à savoir si la gauche, seule ou aux côtés du bloc de Macron, prendrait la tête du processus. Reste à savoir si le NFP optera pour un gouvernement minoritaire (comme l’a fait le macroniste Gabriel Attal) ou s’il parviendra à former une coalition avec Juntos. Cependant, la gauche risquerait l’instabilité car elle serait soumise aux votes de défiance des blocs rivaux. Ajouté au centre, le NFP atteindrait cependant les 289 députés nécessaires pour former un gouvernement stable.
Les coalitions peuvent se heurter à une méfiance mutuelle entre les macronistes et le NFP. Durant la campagne, Macron a présenté Mélenchon et Marine Le Pen du RN comme des « extrêmes » égaux. Le président a également qualifié LFI d' »antisémite » et accusé les députés du parti de fomenter le « désordre » à l’Assemblée nationale. Le Premier ministre Gabriel Attal a même déclaré que son parti ne formerait jamais de coalition gouvernementale avec Mélenchon et tenterait uniquement de négocier avec les secteurs « républicains » de la gauche.
Le leader d’extrême gauche suscite la controverse même au sein de son alliance. Le Parti socialiste de centre-gauche, deuxième force du NFP, a rompu avec Mélenchon lors de la précédente législature en raison du refus de LFI de classer le groupe palestinien Hamas comme organisation terroriste. Durant la campagne de cette année, certains dirigeants du PS ont également déclaré que Mélenchon ne serait pas Premier ministre si le NFP gagnait, dans le but d’attirer des électeurs modérés.
Solutions possibles
Le NFP peut nommer quelqu’un d’autre que Mélenchon pour plaire aux macronistes. Parmi les noms cités figurent Manuel Bompard, le protégé de Mélenchon et considéré comme plus modéré ; Olivier Faure, leader du PS ; et l’écologiste Marine Tondelier. Une autre possibilité est celle du député européen Raphael Glucksmann, qui était en tête de liste de gauche lors des dernières élections au Parlement européen. Pourtant, la gauche et le centre auraient encore des divergences majeures sur plusieurs questions, notamment celles qui sont impopulaires. La réforme des retraites approuvée en 2023 par MacronPar exemple.
Une dernière alternative serait que Macron nomme un « gouvernement d’experts ». Le groupe sans liens avec un parti pourrait diriger les activités quotidiennes de l’Assemblée générale jusqu’à ce que de nouvelles élections soient convoquées. Toutefois, durant cette période, il est probable qu’aucune réforme majeure ne soit adoptée.
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