Albuquerque dit que son rapport sur l’aide à la zone franche est « une honte »

« Ce rapport est une honte, il est le résultat des lobbies d’autres places financières et d’autres centres d’affaires en Europe dans le sens où il nuit à la zone franche de Madère », a déclaré Miguel Albuquerque, interrogé par des journalistes en marge de la présentation d’un projet de logements abordables, dans la municipalité de Calheta, à l’ouest de l’île.

L’enjeu est un rapport de la Commission européenne, rendu public le 4 décembre 2020 et publié lundi au Journal officiel de l’Union européenne.

Le document souligne que le régime III de la zone franche de Madère (ZFM), qui était en vigueur entre 2007 et 2013, ne respectait pas les règles en matière d’aides d’État, car il ciblait des entreprises qui « ne contribuaient pas au développement de la région », ce qui indique que le Portugal a dû récupérer l’aide illégalement octroyée.

La Commission a conclu que sur les quelque 1 700 entreprises couvertes par le régime III d’incitations fiscales, 300 auront bénéficié d’exonérations de plus de 200 000 euros, un montant jugé injustifié car non conforme aux décisions adoptées en matière d’aides d’État.

« Pour le moment, l’État portugais et le gouvernement régional sont déterminés à réfuter toutes les absurdités qui y sont exprimées et les entreprises elles-mêmes contesteront les conclusions qui, de notre point de vue, sont susceptibles d’être contestées par les entreprises établies dans le libre zone », souligne Miguel Albuquerque (PSD).

Le président du gouvernement régional a réitéré la nécessité de défendre la zone franche de Madère, arguant qu’elle est en concurrence avec « d’autres marchés, endommagés dans certains domaines par le succès » de la région autonome, notamment dans le secteur du transport maritime.

Selon l’autorité communautaire, l’objectif du régime III était de contribuer au développement de la région ultrapériphérique de Madère par des incitations fiscales destinées uniquement aux entreprises créant des emplois dans la région, ce qui n’était pas le cas.

La Commission européenne a donc décidé de donner huit mois au Portugal pour récupérer l’aide.

L’État était chargé de déterminer le montant à récupérer auprès de chaque bénéficiaire individuel, conformément à la méthodologie définie dans la décision de la Commission du 4 décembre 2020.

Le régime approuvé en 2007 prévoyait que les sociétés immatriculées avant le 31 décembre 2013 pouvaient bénéficier des avantages fiscaux de la ZFM jusqu’à fin 2020.

Le régime d’aides approuvé pour la ZFM était destiné à attirer des investissements et à créer des emplois dans la région et se traduit notamment par l’octroi de réductions d’impôt sur les sociétés (IRC) ayant un impact sur les bénéfices des activités exercées dans la région. Bois.

Les réductions du droit de timbre et les exonérations du droit de mutation immobilière déficitaire dû pour l’acquisition de biens immobiliers destinés à l’installation d’entreprises dans la ZFM sont d’autres avantages envisagés.

Lire aussi : « Les entreprises de ZFM font appel devant le Tribunal de l’UE », déclare l’avocat

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Victorine Pelletier

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