Comprendre l’augmentation des cas de monkeypox dans le monde | Santé

En 1970, un garçon de neuf ans a été le premier humain à recevoir un diagnostic de variole du singe. L’enfant vivait en République démocratique du Congo (alors Zaïre). Depuis, la maladie s’est propagée dans le monde entier.

Ce samedi (23), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la variole du singe une urgence sanitaire mondiale. En pratique, la décision pourrait entraîner une augmentation des investissements dans le traitement de la maladie et faire avancer la bataille sur les vaccins, qui sont rares.

Monkeypox est une maladie bénigne. Le virus est similaire à la variole, éradiqué depuis 1980.

Découvrez la chronologie de la progression de la maladie dans le monde :

1970 : Premier cas découvert chez l’homme par l’OMS

Le patient était un garçon de neuf ans vivant en République démocratique du Congo.

Depuis lors, des cas humains de monkeypox ont été signalés dans les zones rurales ou forestières de 11 pays africains : Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Libéria, Nigéria, République centrafricaine, Congo, RDC, Sierra Leone et Soudan du Sud.

2003 : Première épidémie en dehors de l’Afrique

La première épidémie en dehors du continent africain s’est produite aux États-Unis en juin 2003.

Les autorités sanitaires des Centers for Disease Detection and Control (CDC) ont enregistré 87 cas, dont 20 ont été analysés et confirmés, mais aucun décès. La maladie s’est propagée dans le pays après avoir été infectée par des chiens de prairie et des rongeurs importés du Ghana.

2017 : épidémie au Nigeria

Depuis 2017, le Nigeria connaît « une épidémie majeure », plus de 500 cas suspects, plus de 200 confirmés et un taux de mortalité de près de 3%, selon l’OMS.

2018 à 2022 : Nouveaux cas dans le monde

En septembre 2018, des cas sporadiques de touristes venant en Israël en provenance du Nigeria ont été signalés. La maladie est également apparue au Royaume-Uni en décembre 2019, mai 2021 et 2022.

Un cas a été confirmé à Singapour en mai 2019. Aux États-Unis, il y a eu deux cas : un en juillet et un en novembre 2021.

Mai 2022 : série d’infections en Europe et aux États-Unis

A partir de mai 2022, des cas sont apparus dans des pays où la maladie n’était jusqu’alors pas endémique. Une série d’infections a été identifiée au Royaume-Uni au début du mois. Le 20 mai, le pays comptait 20 patients.

Au cours de la même période, la maladie touche également l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie, le Portugal et la Suède.

L’OMS enregistre alors 80 cas confirmés dans le monde, dont des infections aux États-Unis, au Canada et en Australie.

Fin mai, les États-Unis ont annoncé la vaccination des cas contacts avec des vaccins contre la variole, qui sont tout aussi efficaces contre le monkeypox.

Le 26, l’Union européenne (UE) a commencé les préparatifs pour l’achat en commun de vaccins et de traitements contre la maladie, tandis que la France procédait le 27 aux premières vaccinations des cas.

Juin : Plus de 1 000 cas de monkeypox dans 29 pays

Le président de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé « plus de 1 000 cas confirmés » le 8 juin dans 29 pays où la maladie n’était pas endémique à l’époque.

Le 25, le président de l’OMS considère l’épidémie comme une menace sanitaire très inquiétante, mais pas suffisante pour une « urgence sanitaire mondiale ».

21 juin : Avec environ 800 cas, le Royaume-Uni appelle à la vaccination préventive des hommes « à risque », notamment les homosexuels multipartenaires.

Juillet : plus de 14 500 cas dans 70 pays

Le 8 juillet, la France propose également la vaccination préventive.

Le 19 juillet, les Centers for Disease Detection and Control ont signalé plus de 14 500 cas confirmés dans une soixantaine de pays où la maladie était auparavant inconnue.

Les pays européens, les États-Unis et le Canada concentrent la plupart des cas.

23 juillet : L’OMS active le niveau d’alerte maximum pour le monkeypox.

Monkeypox : connaître les premiers symptômes et comment prévenir la maladie

Philbert Favager

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