La candidate d’extrême droite française propose de « menotter » les femmes voilées

La candidate d’extrême droite française Marine Le Pen a défendu jeudi (7) l’interdiction du port du foulard islamique en public si les Français l’élisent à la présidence lors des élections d’avril, et une « amende » pour les femmes qui le portent.

« Ils sont condamnés à une amende de la même manière si les ceintures de sécurité sont interdites. Et il me semble que la police sait très bien faire appliquer cette mesure », a déclaré Le Pen à la radio RTL.

La candidate du Groupe national (RN) à la présidentielle, héritière du Front national, a assuré que « les islamistes utilisent le voile depuis 20 ans comme un uniforme et comme un signe de progression » de leurs idées.

Le Pen, qui n’interdirait pas publiquement la kippa juive, menace le président centriste Emmanuel Macron lors du vote du 24 avril, selon des sondages qui désignent les deux vainqueurs du premier tour de dimanche.

En janvier 2021, Le Pen a présenté son plan de lutte contre les « idéologies islamiques », qu’il juge « totalitaires » et « partout ». Sa proposition est de les effacer de la sphère publique, comme avec le voile.

« Il ne s’agit pas de porter atteinte à la liberté de conscience », a déclaré le député Jean-Paul Garraud, qui nommerait Le Pen ministre de la Justice.

Pour cet ancien magistrat, il s’agit d’interdire « toute forme d’expression publique qui constitue en elle-même un trouble grave à l’ordre public », comme c’est déjà le cas « avec le nazisme ».

La France, pays laïc, a interdit l’usage des signes religieux visibles, comme le voile, dans les écoles depuis 2004, et les fonctionnaires sont soumis au principe de « neutralité ».

Louvel Lucas

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