La France étend le droit à l’avortement à 14 semaines de grossesse

« Aujourd’hui est un jour important pour la santé sexuelle et reproductive et un jour important pour la santé des femmes », a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, après avoir approuvé l’initiative.

Pour le responsable du portefeuille de la santé, l’allongement du mandat traduit la volonté de l’exécutif d’aller vers plus de « pragmatisme et d’égalité ».

« A l’heure où plusieurs pays remettent en cause ce droit fondamental des femmes, je suis fier que la France le réaffirme et l’étende », a-t-il tweeté.

La réglementation reconnaît que si les avortements tardifs ne représentent qu’une « petite fraction » des avortements pratiqués dans le pays, chaque année ce sont entre 3 000 et 5 000 Françaises qui partent à l’étranger pour se faire avorter parce qu’elles ont dépassé le délai légal, C’est ce que rapporte l’agence de presse AFP.

Gaillot a rappelé que l’IVE illimité est légal jusqu’à 14 semaines de grossesse dans des pays comme l’Espagne et l’Autriche, jusqu’à 18 en Suède, 22 aux Pays-Bas et même 24 au Royaume-Uni.

Présentant sa proposition, qu’elle souhaitait améliorer « l’effectivité » du droit à l’avortement, la commissaire a affirmé que ces exemples traduisaient « qu’aucun argument médical ou scientifique ne justifie l’extension des conditions ».

La légalisation de l’avortement a été instaurée en France en 1975.

La loi connue sous le nom de loi Veil, en référence à son promoteur, l’ancienne ministre conservatrice française et survivante des camps de concentration nazis Simone Veil, visait à mettre fin aux près de 300 000 avortements clandestins pratiqués dans le pays à l’époque.

Malgré les nombreuses avancées réalisées depuis son entrée en vigueur, le gouvernement français a admis la nécessité d’améliorer l’accès et les garanties à l’IVG dans le pays, depuis la demande de consultation jusqu’à la réalisation de l’acte, prend en moyenne 7,4 journées.

Selon un bilan officiel de la Direction de la statistique rendu public en septembre dernier, 222.000 IVG ont été pratiquées en France en 2020, soit une baisse de 4% par rapport à 2019, année où le chiffre le plus élevé a été atteint depuis 1990, principalement par des jeunes. entre 20 et 29 ans.

Philbert Favager

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