La France inflige une amende à Google et Amazon pour violation de la loi sur la confidentialité | Technologie

L’agence française de régulation de l’internet a annoncé jeudi (10) avoir infligé une amende de 100 millions d’euros à Google et 35 millions d’euros à Amazon pour avoir enregistré « sans préavis » des cookies publicitaires sur les ordinateurs des internautes.

Au total, les entreprises doivent verser 135 millions d’euros aux Français, soit l’équivalent de 835,6 millions de R$.

Après analyse par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), il a été déterminé que les pages ne contiennent pas « d’informations suffisamment claires pour que l’internaute sache à quoi servent les cookies et comment les refuser ».

En collectant ces données, les entreprises peuvent montrer des publicités personnalisées aux utilisateurs.

En plus des amendes, « la CNIL enjoint aux entreprises de modifier les notices d’information dans un délai de trois mois », avec une amende de 100.000 euros par jour de retard après la date limite.

Pratiquer « l’attaque contre la vie privée »

Selon la CNIL, les pratiques des entreprises « constituent une atteinte à la vie privée des internautes dans leur vie numérique quotidienne, car elles permettent de collecter, sans leur consentement, un grand nombre d’informations sur les personnes pour leur servir ensuite des publicités personnalisées ». « .

La Commission indique que les deux sociétés ont cessé d’utiliser les cookies automatiquement en septembre 2020.

En tout état de cause, les géants de l’internet n’informent toujours pas clairement les internautes sur la finalité des « cookies » et la possibilité de les refuser, précise l’agence.

Les montants des amendes sont des records pour la CNIL, qui a revendiqué la « gravité des infractions » et l’impact des sites sur la population française.

En 2009, la CNIL a infligé une amende de 60,5 millions de dollars à Google pour avoir utilisé les données personnelles des utilisateurs du système d’exploitation mobile Android.

Les entreprises revendiquent des « normes incertaines »

Google a contacté l’AFP et a défendu sa politique « en matière de transparence et de protection des utilisateurs ». Le groupe a également regretté que la CNIL n’ait pas pris en compte « le fait que les normes et orientations réglementaires françaises sont incertaines et en constante évolution ».

Amazon a également exprimé son « désaccord » avec la décision du régulateur dans un communiqué à l’AFP. « Nous mettons constamment à jour nos pratiques de protection des données personnelles pour nous assurer que nous répondons aux besoins et aux attentes en constante évolution des clients et des régulateurs », a déclaré la société.

« Les cookies aident les clients à profiter de fonctionnalités essentielles à l’expérience d’achat Amazon, et une page est disponible pour les paramétrer », ajoute le groupe, fondé par Jeff Bezos.

Les sanctions ont été établies sur la base de la législation antérieure à l’entrée en vigueur du règlement général de l’Union européenne sur la protection des données (RPG) 2018.

Le RGP a encore renforcé le régime de consentement pour les trackers publicitaires, ainsi que des amendes pouvant atteindre 4% du chiffre d’affaires mondial d’une entreprise.

La nouvelle législation oblige les sites Web à afficher un bouton « oui » ou « non », ou une solution équivalente, avant l’option « tout accepter ».

La CNIL commencera à sanctionner les entreprises qui ne respectent pas les nouvelles normes à partir du 1er avril 2021.

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Madeline Favre

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