L’Allemagne et ses alliances : la politique mondiale doit aussi se faire en période électorale – politique

Si tout le monde pense à soi, est-ce que tout le monde pense à soi ? Selon la devise, il n’y aura pas de politique constructive, ni en Europe ni dans le monde.

L’Allemagne a besoin d’alliances avec des personnes partageant les mêmes idées, avec des amis, si elle veut maintenir la liberté, la sécurité et la prospérité dans un monde de plus en plus conflictuel. Mais maintenant, le conflit sur les accords de sous-marins avec l’Australie oppose les deux principaux alliés de l’Allemagne : la France et les États-Unis.

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Le gouvernement fédéral devrait-il maintenant décider qui est l’ami le plus important : Emmanuel Macron ou Joe Biden ? Peut-elle avoir un effet modérateur, voire médiateur ?

Aussi souhaitable que cela puisse être, qui est prêt à le faire ? Au moment où les piliers de la sécurité future de l’Allemagne sont en jeu, le pays se tient là aussi désordonné et décapité que rarement. Et répète les erreurs des élections de 2017.

Double aliénation : de Biden et de Macron

Les meilleurs candidats ne montrent aucune volonté de traiter avec Biden ou Macron et la question de savoir qui est le plus fiable, les États-Unis ou la France ? (Au fait, les modérateurs du populaire Trielle non plus.)

Il y a un double sentiment d’aliénation. Biden n’est pas dans tous les domaines que les Allemands anti-Trump espéraient. Il prend des décisions sans consulter les Européens, du retrait d’Afghanistan au deal des sous-marins avec l’Australie. Il applique certaines des sanctions de Trump et est dur avec les migrants. « L’Amérique d’abord » est toujours d’actualité dans de nombreux domaines.

Ils ont également agi en alliés en juin : le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre australien Scott Morrison en…Photo : Pascal Rossignol/REUTERS

L’étoile de Macron ne brille pas autant qu’en 2017, lorsqu’il a remporté les élections avec une rhétorique pro-européenne et a suscité un esprit d’optimisme après le mandat décevant de François Hollande. L’espoir de l’époque : il fixerait la France, notoirement peu disposée à se réformer, pour l’avenir et… Renforcer la capacité de l’Europe à agir avec l’Allemagne afin qu’elle puisse agir comme un contrepoids libéral à Trump et aux autocrates en Chine et en Russie.

Même erreur qu’en 2017 : Berlin ignore Paris

Mais l’Allemagne n’a pas répondu au discours européen de Macron depuis des mois. Tout comme aujourd’hui, tout tournait autour de la prochaine coalition. La manifestation des gilets jaunes a ensuite déplacé l’attention de Macron de « l’UE d’abord » vers « la France d’abord ». Les sceptiques soupçonnaient auparavant que son objectif n’était pas une UE plus forte, mais la domination française en son sein.

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Biden et Macron ne sont donc pas des partenaires idéaux. L’Allemagne doit encore chercher le dialogue avec eux, même si les périodes électorales le rendent difficile. Trop de choses sont en jeu.

Lorsque les conflits s’intensifient, les grenades diplomatiques tombent. Macron suit une voie qui non seulement ignore mais met également en péril les intérêts allemands. Il demande l’autonomie européenne en matière de politique de sécurité et signifie une alternative à l’OTAN ; les États-Unis sont tout aussi indignes de confiance sous Biden que sous Trump. Il veut éviter l’accord commercial prévu par l’UE avec l’Australie comme punition.

Pas d’accord commercial avec l’Australie ? C’est ainsi que l’UE se punit

C’est contre-productif. L’Allemagne et la grande majorité des partenaires de l’UE voient leur garantie de sécurité dans l’OTAN. Un système global de contrats, qui prend en compte les questions de commerce et de valeur telles que les conditions de travail et de production, fait partie de leur stratégie visant à imposer une concurrence loyale, y compris en Asie, y compris contre la Chine. Si l’UE devait exclure l’Australie sous la pression de Macron, elle se punirait.

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Que faire? L’Allemagne ne peut pas autoriser l’un ou l’autre entre Macron et Biden. Elle a besoin de ses deux alliés, la France et les États-Unis. Le gouvernement devrait le dire haut et fort. Il ne devrait pas non plus répéter l’erreur de 2017 : utiliser les élections et la recherche d’une coalition comme excuse pour expliquer pourquoi le monde doit attendre. Cela peut durer, puis jusqu’au printemps prochain.

Le gouvernement fédéral peut agir, même après les élections

Le monde n’attend pas. Même après les élections, l’Allemagne a un gouvernement qui peut représenter les intérêts et prévenir les dommages – jusqu’à ce que les successeurs prêtent serment.

la Assemblée générale des Nations Unies est l’occasion de jeter des ponts. Biden se produit mardi. Les autres parties au différend sont représentées à un haut niveau, l’Allemagne, par le président fédéral et le ministre des Affaires étrangères. Commençons.

Godard Fabien

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