Le parti du président français Emmanuel Macron, désormais connu sous le nom de Renaissance, a annoncé samedi qu’il présenterait un projet de loi visant à intégrer le droit à l’avortement dans la constitution française, à la suite de la décision controversée de la Cour suprême américaine de prononcer une peine de près d’un demi-siècle et que protégé ce droit aux États-Unis. La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a qualifié la décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler la décision du tribunal accordant le droit d’interrompre une grossesse de « revers majeur en termes de droits fondamentaux ».
« Cela veut dire que nous prenons aussi des décisions ici en France pour qu’il n’y ait plus de revers demain. C’est pourquoi, à partir d’aujourd’hui, mon groupe propose un droit constitutionnel d’écrire le respect de l’IVG [interrupção voluntária da gravidez] dans notre constitution », a annoncé samedi matin Aurore Bergé, chef de file des députés du parti du président, sur la radio France Inter.
La députée, pour qui « rien n’est impossible » dans le retrait des droits des femmes, a prévenu que de nombreux députés de l’Union nationale de Marine Le Pen, qui compte désormais un groupe de 89 élus à l’Assemblée nationale, « s’opposent à l’accès des femmes à l’IVG ». et il faut « ne prendre aucun risque » et garantir ce droit.
En France, le droit à l’avortement est sanctionné en 1975 par une loi dite loi Veil, car défendue avec véhémence par Simone Veil, alors ministre de la Santé, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.
Veil, un survivant de l’Holocauste et combattant de la résistance, s’est heurté à l’opposition d’une partie de son camp politique et a finalement adopté la loi qui a légalisé l’IVG pour toutes les femmes.
La Cour suprême des États-Unis a annulé vendredi la protection du droit à l’avortement, qui existait dans le pays depuis 1973, permettant à chaque État de décider de maintenir ou d’interdire l’interruption volontaire de grossesse.
Les juges de la Cour suprême ont voté pour annuler la décision de l’affaire Roe à une majorité conservatrice. contre Wade, qui a protégé le droit des femmes à l’avortement comme constitutionnel.
La décision a provoqué un choc en France lorsque des groupes de défense des droits des femmes ont organisé une manifestation de soutien aux femmes américaines vendredi après-midi sur la place de la République à Paris.
La cheffe de la diplomatie française a exprimé sa « consternation » face à ce qui se passe aux Etats-Unis, affirmant dans un tweet que « le renversement par la Cour suprême américaine sur le droit à l’avortement est un coup majeur porté aux droits fondamentaux ».
Pour autant, Caroline Colonna a assuré que « la France reste prête » à « défendre » ces droits humains fondamentaux, à savoir ceux des femmes qui ont accès à l’interruption volontaire de grossesse.
« Ninja des médias sociaux. Organisateur de longue date. Joueur incurable. Passionné de nourriture. Accro au café. »