Le Pen accusé de détournement de fonds publics européens

A une semaine du second tour des élections en France, prévu le 24 avril, la candidate d’extrême droite Marine Le Pen est accusée de détournement de fonds publics de l’Union européenne. Les plaintes ont été publiées hier (16) par le site français partie média.

Le portail a publié un rapport de l’Olaf (Office européen de lutte antifraude), remis à la justice française, dans lequel Le Pen et trois personnes proches d’elle sont accusés de détournement de plus de 600 000 euros (environ 3 millions de reais) au cours de leur mandat de député au Parlement européen.

Le document souligne que seul Le Pen est soupçonné d’avoir détourné environ 137 000 € (près de 700 000 R$) du siège du Parlement européen à Strasbourg, en France, entre 2004 et 2017.

Trois autres anciens députés européens sont également mis en examen pour détournement de fonds publics : son père, Jean-Marie Le Pen, son ex-mari, Louis Aliot, et Bruno Gollnisch, membre du bureau national du RN (acronyme d’Assemblée nationale, parti de LePen).

Selon le rapport, les quatre ont utilisé l’argent pour couvrir des dépenses personnelles et effectuer des paiements à des entreprises associées au RN et au groupe parlementaire d’extrême droite ENL (Europe des Nations et des Libertés).

Les membres du RN critiquent les allégations

Le Pen n’a pas commenté les allégations, mais des politiciens du RN ont déclaré que la publication voulait s’immiscer dans l’élection présidentielle, que le candidat se présente contre l’actuel président Emmanuel Macron.

« Les Français ne seront pas dupes des tentatives de l’Union européenne et des institutions européennes d’intervenir dans la campagne présidentielle et de nuire à Marine Le Pen », a déclaré le président du RN Jordan Bardella à Cnews TV.

Bardella a également précisé qu’Olaf avait déjà fait l’objet de deux plaintes du RN. « Évidemment, il y aura une troisième plainte », a-t-il ajouté.

« Le pays où le pouvoir essaie de criminaliser les opposants par des montages grossiers s’appelle la dictature », a déclaré Philippe Olivier, conseiller de Le Pen, sur son compte Twitter.

Les procureurs français enquêtent sur ces allégations, a indiqué l’AFP. Un responsable du Parlement européen a déclaré à l’agence que le bureau souhaitait récupérer l’argent détourné.

élections françaises

Au premier tour, tenu le 10 avril, Macron avait obtenu 27,8 % des voix et Le Pen 23,1 %. Derrière les deux, le candidat de gauche Jean-Luc Mélechon a recueilli près de 22 % des suffrages. Macron et Le Pen sont désormais en compétition pour les votes que Mélechon a remportés.

De plus, les deux font face à la difficulté de convaincre les indécis et les absents, qui étaient plus de 26% au premier tour. Jusqu’à présent, les sondages indiquent que la course reste serrée au second tour : Macron mène avec 55,5 % contre 53 % pour Le Pen.

Ce mercredi (20), les deux s’affrontent dans un débat électoral animé par des journalistes de TV France 2 et TF1.

En 2017, Macron a remporté le second tour de Le Pen par 66 % contre 34 %. Cette même année, Le Pen fait l’objet d’une enquête pour des emplois suspects au Parlement européen.

*Avec informations AFP, RFI et Reuters

Louvel Lucas

"Praticien de la bière primé. Étudiant sympathique. Communicateur passionné. Fanatique de l'alcool."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *