Macron refuse d’accepter la démission du Premier ministre français après l’échec des élections législatives



La Première ministre française Elisabeth Borne a présenté la demande de démission au président Emmanuel Macron après la… le parti au pouvoir a perdu sa majorité absolue au parlement lors des élections législatives de dimanche dernier (19), mais le chef de l’Etat ne l’a pas accepté, a annoncé la présidence ce mardi (21).

Selon le Palácio do Eliseu, le président souhaite que le gouvernement « continue à travailler et à agir ». À cette fin, Macron mènera les « consultations nécessaires » avec les autres partis d’opposition pour arriver à des « solutions constructives ». Borne a une réunion avec le ministère mardi.

Juntos de Macron !

Le Front de gauche, avec le sigle Nupes, qui regroupe la gauche radicale, les écologistes, les communistes et les socialistes, a remporté 137 sièges et le parti d’extrême droite Regroupement national (RN) de Marine Le Pen en a remporté 89, un résultat multiplié par 11. en 2017.








dispense naturelle






Il est de coutume que le chef du gouvernement démissionne après les élections législatives. En général, le président l’accepte et le reconduit dans ses fonctions.

Pourtant, ce mardi, Emmanuel Macron a choisi de rejeter cette démission rituelle, alors qu’une série d’engagements internationaux (Conseil européen, G7, sommet de l’Otan) lui sont présentés à partir de jeudi.

Macron, qui a été réélu pour un second quinquennat en avril, recevra les chefs des partis d’opposition mardi et mercredi.

Il a déjà rencontré ce matin le président d’Os Républicains (LR, droite) et le premier secrétaire du Parti socialiste (PS).




France Rebelde (LFI), principal parti des Nupes de gauche, dirigé par Jean-Luc Mélenchon, envisage de déposer le 5 juillet une motion de censure contre le gouvernement.

Si la majorité des députés votent pour elle – ce qui nécessiterait un accord improbable entre la gauche, la droite et l’extrême droite – le gouvernement tombera.



« Valeurs républicaines »




La France entre dans une période de grande instabilité politique en raison de l’absence de majorité absolue des troupes de Macron à l’Assemblée nationale.

La coalition libérale centriste, qui a obtenu une confortable majorité absolue lors de son premier quinquennat (fixée à 289 députés), ne conservera que 245 sièges sur un total de 577 après les élections législatives de dimanche.

Derrière Nupes et RN, l’aile droite classique de LR, avec 61 députés, peut être placée au poste d’arbitre et donc le camp présidentiel a immédiatement tendu la main.

Mais en amont de sa rencontre avec Macron, le président LR Christian Jacob a rejeté mardi toute idée de pacte avec le gouvernement, estimant que son parti ne deviendrait pas la « roue de secours » de la majorité gouvernementale. « Nous restons dans l’opposition, de manière déterminée mais responsable », a-t-il déclaré.

Pourtant, le secrétaire général de LR, Aurélien Pradié, avait indiqué lundi qu’il ne « voterait en aucun cas » sur le vote de censure de la gauche, qui ne cautionnerait pas des « valeurs républicaines » ou des « projets » communs pour la  » avenir du pays ».

La coalition présidentielle, dont le plan de retraite est rejeté à la fois par la gauche et l’extrême droite à 65 ans, pourrait négocier un accord gouvernemental avec d’autres partis, chose courante en Allemagne mais inhabituelle en France.

Cette situation replace le parlement français au centre du jeu politique, ce qui ne s’était pas produit depuis 1958, date de l’instauration de la Ve République.

Après ses cinq premières années marquées par des épisodes qui divisent les Français, comme le mouvement populaire des « gilets jaunes » en 2018-2019, et dans un contexte international tendu affectant le pouvoir d’achat de la population, Macron – souvent qualifié de « président des riches « — a une popularité moyenne : 56 % des Français ne pensent pas qu’il soit un bon chef d’État, selon un sondage Odoxa du 31 mai.




Louvel Lucas

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