Quirinale, la politique étrangère va à contre-courant : pour le prestigieux magazine américain Draghi « elle n’a plus ce qu’il lui faut »

« Mario Draghi n’a plus le peu importe ce que« . C’est le titre d’une analyse publiée par Police étrangère, un magazine américain faisant autorité consacré aux relations internationales. « Qu’il soit Premier ministre ou président, il n’a peut-être pas la solution aux problèmes de l’Italie», lit le sous-titre éloquent. Bien que faisant partie de la presse internationale, les derniers dans l’ordre chronologique Temps financiers et le New York Timespousser pour la montée au Colle de l’ancien président de la Banque centrale européennejuge à contre-courant le célèbre magazine américain, parlant d’un mandat désormais intangible Palais Chicago.

Selon l’analyse du magazine américain élaborée par le professeur Adam Tooze du Université de Colombiele Premier ministre Draghi « dans son rôle précédent (en tant que président de la BCE, éd) a exercé le pouvoir de la Banque centrale pour calmer les marchés obligataires « et pourtant », il est beaucoup moins évident de savoir si elle est capable de leviers du pouvoir politique disponible pour Rome pour résoudre le problème sous-jacent de la croissance insuffisante de l’Italie ». L’article introduit donc la diatribe concernant : Carrefour Chigi-Quirinale ce que Draghi représente aujourd’hui, rappelant que pendant la Guerre froide – quand le démocratie chrétienne La politique italienne dominait – la présidence de la république avait peu de marge de manœuvre. Qu’est-ce qui a rendu le Quirinal le plus important ? meneur de jeu de la politique italienne, selon l’auteur, était le fragmentation du système politique qui a d’abord évolué en trouble bipolaire (avantages et inconvénients Berlusconie) et enfin dans le balkanisation à partir d’aujourd’hui.

« Gouvernement en Italie – écrit-il » PF – c’est difficile, pas seulement à cause de la complexité politique. Ce qui rend difficile de plaider en faveur de la légitimité, c’est le fait que l’économie ne produit jamais les résultats dont les politiciens ont besoin. L’article rappelle donc la période des généreux lois sur les dépenses des années 80 – au milieu de la période craxienne – avec laquelle le système politique a tenté de gagner en popularité en creusant un trou dans la dette publique du pays. Draghi fait partie des « technocrates et centristes italiens qui ont survécu à la politique des années 1980 », qui « ont la montée de la dette maîtrisée Public italien, mais au prix d’un drame ralentissement de la croissance économique« . Concrètement, explique-t-il encore Police étrangère, « Le PIB italien en 2019 n’était que de 4% supérieur au niveau de 2000 ». Les Italiens par habitant n’ont connu pratiquement aucune amélioration depuis deux décennies, tandis que le PIB par habitant en La France e Allemagne il a augmenté respectivement de 16% et 25% », poursuit le magazine américain.

Parlant de l’idée générale que la présidence de la République tend à stabiliser les équilibres politiques, Tooze note que « les interventions présidentielles peuvent servir de moyen de gestion de crise », mais il convient de se demander si « elles fragilisent et déstabilisent la politique à long terme ». « . des parties ». En particulier, « l’impératif de Maintien de l’alignement de l’Italie sur l’europar la nomination présidentielle de banquiers et d’économistes pour gouverner le pays, n’a peut-être pas contribué au progrès éclatement des partis politiques italiens? demande l’auteur.

« En 2021 – conclut Foreign Policy – on en a beaucoup parlé « Effet dragon ». Le fait que la magie personnelle (sic) était si nécessaire indique l’issue incertaine du projet que Draghi et ses acolytes poursuivent depuis les années 1990. Ils se sont engagés à moderniser l’Italie en l’exploitant en Europe. L’Italie est désormais effectivement déployée pour l’Europe, probablement de manière irréversible. Mais le niveau de croissance a été désastreux : depuis les années 1990, le projet de modernisation a été une immense déception ». En d’autres termes, Draghi ne suffit pas à lui seul à résoudre les fameux problèmes structurels qui tourmentent l’Italie depuis des décennies. Sa possible ascension au Quirinal, telle qu’analysée par Tooze, évoque une sorte de paradoxe. De nos jours on entend même souvent ça « Aucun parti ne peut dire non à Draghi ». Dans le même temps, cependant, l’installation au plus haut niveau des institutions pourrait conduire à un affaiblissement encore plus aigu des forces politiques qu’il ne le fait depuis des années.

Godard Fabien

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