Deux semaines après les élections législatives qui ont créé la première situation de majorité relative à l’Assemblée nationale française en 34 ans, un remaniement gouvernemental est attendu pour ce lundi ou mardi, qui a pris ses fonctions fin mai. Emmanuel Macron promet « un nouveau gouvernement d’action », tandis que l’opposition demande à la Première ministre Élisabeth Borne de convoquer un vote de confiance au Parlement.
Quelle que soit la composition du parlement, des changements au sein de l’exécutif seront toujours nécessaires. Une règle non écrite, que Macron a confirmée avant les élections, stipule que les responsables gouvernementaux qui détiennent le pouvoir législatif et ne reçoivent pas de siège de député doivent quitter leurs fonctions respectives.
Dans cette situation, les ministres de la Santé, Brigitte Bourguignon, et de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, ainsi que la secrétaire d’État à la Mer, Justine Bénin, se retrouvent dans cette situation. Cette liste est accompagnée du nom de Yaël Braun-Pivet, qui était ministre des Outre-mer et a été élue présidente de l’Assemblée la semaine dernière. Le débat sur un projet de loi sur la sécurité sanitaire, qui aura lieu mardi en commission parlementaire des lois en présence du titulaire du portefeuille de la Santé, rend encore probable un rééchelonnement lundi.
La situation politique peut obliger Macron à ajouter d’autres modifications aux modifications obligatoires. Un membre du gouvernement a souligné : Le Figaro l’importance d’élire des personnes capables de « travailler avec le Parlement » à un moment où la coalition manque de 39 voix pour garantir l’adoption de lois.
En première ligne pour assumer des rôles exécutifs se trouvent des membres des deux partis qui ont formé la coalition électorale avec Renaissance en soutien à Macron. Horizontes, dirigé par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, n’a pour l’instant personne au gouvernement et l’attente dans les rangs du parti est que Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau, sera élu à la Santé et Arnaud Robinet, maire de Reims, également un tract.
Le chef du Mouvement démocrate François Bayrou a critiqué la composition actuelle de l’exécutif et espère qu’au moins deux de ses adjoints, Sarah El Haïry et Jean-Noël Barrot, feront partie de la future liste des gouverneurs.
Mais il y a d’autres factures que Borne et Macron devront faire pour les nominations. Le leader républicain Christian Jacob, qui démissionne, a rejeté les coalitions formelles avec la coalition présidentielle, mais le Le Monde écrit ce dimanche que des noms de ce parti sont cités dans les couloirs de l’Elysée en tant que ministres.
En revanche, indique le même journal, Macron pourrait parvenir à convaincre l’écologiste, ancien candidat à la présidentielle, Yannick Jadot, de reprendre le portefeuille de l’environnement, à l’heure où les Verts se sont rapprochés de La France insoumise et contrôlent totalement la politique. sous les projecteurs démissionnaire de Jean.-Luc Mélenchon.
Mouvement de confiance ?
Après la législature, Mélenchon se jette dans le Borne. « Cette femme n’a aucune légitimité, zéro. La première tâche du gouvernement est de se présenter à l’Assemblée et de lui demander sa confiance », a déclaré le chef de la coalition de gauche NUPES.
Le premier ministre est sous pression pour présenter un vote de confiance qui permettra de séparer les eaux et de comprendre sa marge de manœuvre parlementaire. Il n’a pas encore précisé officiellement s’il le fera mercredi prochain, lorsqu’il s’adressera à l’Assemblée pour dévoiler et expliquer les lignes de son programme.
Selon un sondage publié ce dimanche par le Le Figaro, 66% des sondés estiment qu’Élisabeth Borne devrait faire l’objet d’un vote de confiance et 51% pensent qu’elle devrait rester Premier ministre.
La présentation d’un vote de confiance après la législature est une autre tradition politique française non obligatoire. Sept des prédécesseurs de Borne se sont conformés, mais elle est la première à le faire devant un parlement à majorité relative. Cette semaine, alors que Macron participait aux sommets du G7 et de l’OTAN et à la conférence sur l’océan, le Premier ministre a noué une série de contacts avec les chefs de l’opposition et se rendra compte, selon la presse, que l’ouverture aux négociations reste faible.
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