L’Italie, la France et l’Espagne font pression sur Bruxelles pour faire payer aux grandes entreprises technologiques une partie des réseaux

La Commission européenne doit légiférer pour obliger les géants de la technologie – comme Alphabet, Meta ou Netflix – à financer partiellement les réseaux de communication dans le bloc européen. C’est la position exprimée par la France, l’Italie et l’Espagne dans une déclaration commune à laquelle Reuter avait accès.

C’est la première fois que les trois gouvernements s’expriment sur la question dans une communication conjointe, augmentant la pression sur la Commission européenne, qui a déclaré en mai analyser la question.

Dans le document en question, les trois gouvernements affirment que les six principaux fournisseurs de contenu sont responsables de 55 % du trafic Internet, le principal consommateurs haut débit. Cela génère des coûts spécifiques pour les opérateurs télécoms en Europe en termes de capacité, à l’heure où ils réalisent déjà d’importants investissements dans des technologies telles que la 5G.

Deux sources gouvernementales italiennes ont confirmé les détails du document conjoint à l’agence de presse, l’une d’elles affirmant que le gouvernement italien est prêt à fournir un soutien informel.

Une étude publiée début 2022 par l’Association européenne des opérateurs de réseaux de télécommunications (ETNO) indique qu’une contribution annuelle de 20 milliards d’euros des géants de la technologie donnerait un coup de pouce de 72 milliards d’euros à l’économie de l’Union européenne. S’agissant d' »un principe fondamental », les trois pays notent dans le document que tout projet de loi « doit assurer le principe d’égalité entre les utilisateurs dans le respect des règles de la neutralité du net ».

Cependant, certains soulignent que cette mesure pourrait mettre en danger la neutralité du net dans le bloc européen.

Sharon Carpenter

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