La première dame de France Brigitte Macron a annoncé mardi (21) qu’elle portera plainte par la suite diffuser de fausses informations sur votre identité de genre. Depuis octobre, environ 60 000 messages ont été publiés sur les réseaux sociaux alléguant que l’épouse du président français est transgenre.
La fausse nouvelle qui s’est propagée rapidement ces dernières semaines, principalement via Twitter, a atteint la présidence française et aurait exaspéré la première dame. Selon certaines informations, le vrai nom de Brigitte Macron serait Jean Michel Trogneux et elle ne serait pas la mère biologique de ses enfants.
Les publications affirment également qu’une opération majeure a été menée pour dissimuler la véritable identité de la Première Dame. D’autres accusations, encore plus graves, ont été postées contre elle sur les réseaux sociaux français, telles que : qu’il serait un « transgenre pédophile satanique ».
Selon le journal français « Libération », les fausses informations ont été diffusées par des profils d’opposants à Macron, liés à des groupes d’extrême droite, complotistes et anti-vaccination. En plus des signalements de transphobie, les messages ont également été partagés sur Facebook sur des pages qui soutiennent le mouvement des gilets jaunes ou s’opposent aux politiques de santé du gouvernement français.
Selon l’avocat de la première dame, Jean Ennochi, Brigitte Macron compte saisir la justice et porter plainte contre les auteurs de la fausse information. « Elle a décidé de contester et d’effectuer des procédures officielles, c’est ce que nous faisons », a-t-il déclaré, sans donner plus de détails.
Le président français Emmanuel Macron et la première dame Brigitte lors d’une réunion du G20 à Hambourg, en Allemagne, en 2017 — Photo : Wolfgang Rattay/ Reuters
Le journal « Le Monde » affirme que le premier post a été rédigé par l’internaute Natacha Rey, proche du mouvement QAnon, né sous le règne du président américain Donald Trump. Le journal affirme que l’épisode fait craindre que la campagne électorale présidentielle française ne soit monopolisée par des « théories infâmes », comme cela s’est produit aux États-Unis.
Au total, le hashtag portant le vrai nom présumé de Brigitte Macron, #JeanMichelTrogneux, aurait été retweeté 68 300 fois et aurait récolté 174 000 likes. Depuis quelques jours, ils gagnent en popularité et d’autres hashtags liés à cette fake news ont également fait leur apparition, comme #OuEstJeanMichelTrogneux (où se trouve Jean Michel Trogneux).
Le couple Macron souvent victime de fake news
Brigitte et Emmanuel Macron sont souvent la cible de fake news et d’attaques sur les réseaux sociaux. En 2019, l’apparence physique de la première dame sur Facebook avait été critiquée par le président brésilien Jair Bolsonaro et ses partisans.
En France, lors de la campagne pour la dernière élection présidentielle en 2017, les internautes ont également critiqué la différence d’âge de 24 ans entre Brigitte (68 ans) et Emmanuel Macron (44 ans le 21 décembre). Au cours de la même période, le chef du parti centriste A República em Marcha a publiquement démenti les rumeurs sur sa prétendue homosexualité.
Les fausses informations sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des représentants politiques ne sont pas un phénomène nouveau. L’ancienne première dame américaine Michelle Obama, l’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris et la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern ont également été confrontées à de fausses informations similaires. La stratégie utilisée est toujours la même : photos retouchées et inventions scénaristiques autour d’un alter ego masculin.
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