Le Fonds monétaire international voit le Portugal s’éloigner de la dette souveraine la plus élevée de la zone euro et perdre deux positions relatives l’année prochaine pour passer du 3e au 5e pays le plus endetté de la zone à monnaie unique.
Les projections, publiées ce mercredi dans le Budget Monitor de l’institution, anticipent le dépassement du Portugal par la France et l’Espagne en 2024, qui devraient se hisser respectivement à la troisième et à la quatrième place parmi les pays les plus endettés de la zone euro, après la Grèce et l’Italie.
Les données attendues par le fonds confirment également l’attente du ministre des Finances selon laquelle d’ici la fin de cette année, le pays sera moins isolé dans la position de troisième plus grande dette nationale, et à cet égard se rapprochera de la France, de l’Espagne et la Belgique. endroit. Lundi, en présentant le projet de budget de l’État pour 2023, Fernando Medina a souligné cette prévision, faisant état de la priorité de l’assainissement budgétaire dans le programme économique de l’année prochaine.
Malgré tout, le FMI ne voit pas le ministre aller aussi loin qu’il le souhaiterait pour réduire le déficit et la dette, dans les projections basées sur les données du Budget National 2022 et les prévisions de croissance actualisées mardi, et moins favorables que celles sur dont le gouvernement portugais. Pour 2022, le fonds prévoit une croissance du PIB de 6,2%, passant à 0,7% en 2024, ici dans une révision à la baisse. Médine s’attend à 6,5% et 1,3% respectivement.
En ce qui concerne la dette publique, les projections publiées aujourd’hui prévoient que le Portugal réduira sa dette publique de 3,5 points de pourcentage en 2024, passant de 114,7 % à 111,2 % du PIB.
L’objectif du ministre des Finances est une réduction de 4,2 points de pourcentage, de 115% à 110,8% du PIB.
Dans la même période, selon le FMI, la France devrait passer d’une dette publique de 111,8% à 112,5% du PIB, et l’Espagne de 113,6% à 112,1% du PIB.
La Grèce, avec la dette la plus importante dans l’euro, devrait connaître une légère baisse de 177,6 % à 169,8 % du PIB. L’Italie devrait passer de 147,2% à 147,1% du PIB.
Dans la zone euro, la dette publique devrait passer de 93 % à 91,3 % du PIB.
Les prévisions du FMI, qui ne tiennent pas encore compte de la proposition de budget du gouvernement portugais pour 2023, tablent sur un déficit plus élevé que ne le prévoit Fernando Medina pour l’année prochaine. L’institution basée à Washington s’attend à ce que le déficit pour l’année prochaine soit de 1,4% du PIB, le département du Trésor supposant 0,9% du PIB.
Quant au solde primaire, hors paiements d’intérêts, le FMI s’attend à un excédent de 0,7% l’an prochain, en deçà des ambitions de l’objectif portugais. Medina prévoit un excédent primaire de 1,6% du PIB.
Enfin, dans le solde corrigé du cycle, mesuré par rapport au PIB potentiel, le FMI voit un déficit de 1 % du PIB en 2024, mais un excédent de 1,1 % lorsque les effets des paiements d’intérêts sont supprimés.
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