Macron admet avoir soumis la réforme politique de la France à un référendum – Union européenne

Le président français Emmanuel Macron a annoncé la possibilité de recourir aux référendums pour mettre en œuvre la réforme des institutions qu’il propose, notamment la réduction du nombre de parlementaires dans les deux chambres et la fin de la Cour de justice de la République.

Ce sont deux des propositions de changement de régime présentées aux députés ce lundi 3 juillet, lors d’un discours d’une heure et demie aux députés au château de Versailles, la première fois depuis 1958 qu’un président convoque une réunion du sexe au début de son mandat.

Le chef de l’Etat a admis la possibilité que, si la réforme des institutions qu’il propose aujourd’hui ne décolle pas au bout d’un an – « sans demi-mesures ni transformations cosmétiques », il pourrait recourir à la figure de la consultation directe des citoyens pour accomplir.

L’objectif de réduction du nombre de députés à l’Assemblée nationale et de sénateurs au Sénat – déjà prévu dans le programme électoral – vise, selon Macron, à atteindre des objectifs « d’efficacité, de représentativité et de responsabilité », à la lumière d’un « accord contractuel ». République », un contrat de confiance avec les citoyens. De plus, il a aussi défendu les élections avec plus de proportionnalité, pour que toutes les sensibilités soient équitablement représentées ».

Avec la fin de la Cour de justice de la République – habilitée à juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions -, Macron affirme vouloir plus de responsabilité des ministres et la « pleine et entière indépendance de la justice ». ”. , appellent également au renforcement de la Cour suprême du pouvoir judiciaire.

Fin de l’état d’urgence à l’automne

Dans une intervention largement saluée, Emmanuel Macron a également confirmé la fin de l’état d’urgence, en place dans le pays depuis les attentats de novembre 2015, pour l’automne prochain et appelé au soutien du Parlement aux propositions visant à renforcer la défense de la France contre les menaces terroristes.

« La liberté forte en France est toujours la liberté de conscience. De cette liberté, la France doit être le refuge indispensable. L’éducation et la culture sont les clés », a-t-il ajouté après s’être rebellé contre le terrorisme islamiste.

En politique intérieure, il y avait aussi de la place pour la critique implicite des prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande – « L’obligation collective qui nous pèse est celle d’une transformation déterminée qui rompra avec les années d’immobilisme ou d’agitation et de résultats décevants », qui a également ajouté la demande de « la poursuite incessante du scandale, avec la violation permanente de la présomption d’innocence ».

Et contre l’idée d’accumulation des richesses et pour le principe de répartition, il a aussi défendu « une vraie police d’inclusion de chacun », notamment de la « partie maudite » de la société.

« La France restera fidèle à toutes ses alliances »

Face à un scénario international imprévisible et « dangereux », avec une « accumulation de menaces » – qu’il n’a pas nommée -, Macron a déclaré que des tâches telles que maintenir ouverte la voie à la négociation et au dialogue s’imposent. Le nom de Donald Trump – ou son discours protectionniste – n’a pas été directement mentionné, mais l’engagement de lutte contre le changement climatique auquel les États-Unis ont renoncé lorsqu’ils ont déclaré leur intention de se retirer de l’accord de Paris était bien là.

« L’épidémie mondiale n’est plus le spectre attisé par les pessimistes : pour les réalistes c’est une hypothèse sérieuse », prévient-il, tout en garantissant en revanche que « la France restera fidèle à toutes ses alliances » et à l’engagement stratégique et tactique renouvellement rapide des forces armées.

Des congrès pour redécouvrir l’Europe

Parmi les alliances, Macron a d’emblée mis en avant l’européenne, critiquant ceux qui veulent oublier d’appartenir « à cette vision commune du monde et de l’homme » et ceux qui répondent à la division, au Brexit par un recul encore plus grand et une sortie d’Europe.

« Nous sommes l’Europe. (…) Négliger l’Europe (…), c’est trahir les générations qui nous ont précédés, (…) renoncer à notre histoire », a-t-il dit, compréhensif pour l’euroscepticisme et mis Bruxelles au défi de réduire son profil bureaucratique.

Macron a également ajouté la proposition de tenir « des conventions démocratiques pour redécouvrir l’Europe et renouveler le désir de l’Europe » d’ici la fin de l’année, en référence à la proposition déjà incluse dans son manifeste électoral, qui fait référence à la mise en place de forums de débat sur l’avenir de L’Europe dans tous les pays de l’Union européenne.

« Chacun est libre d’adhérer ou non. Mais ce n’est pas le moment de céder », a-t-il prévenu à l’issue de l’allocution aux députés et sénateurs, entendue comme le début officiel des priorités de son quinquennat.

réunion controversée
Le Figaro mentionne que réunir sénateurs et délégués au Congrès dans une même salle est une occasion exceptionnelle, comme cela se produit généralement lors du vote de révisions constitutionnelles ou, par exemple, pour valider l’adhésion de nouveaux États membres à l’Union européenne.

La plus grosse polémique sera dans le coût – le journal estime que ce meeting à Versailles devrait coûter entre 200.000 et 600.000 euros, ce qui pousse La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon à annoncer qu’il boycotterait le meeting et organiserait une manifestation de protestation qu’il aimerait.

Victorine Pelletier

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