nonune résolution votée à la quasi-unanimité, par 168 voix contre 2, les députés ont exhorté le gouvernement à faire de même, pour répondre aux attentes fortes de Kiev de cette douloureuse mémoire, ravivée par l’invasion russe du pays, a rapporté l’agence France-Presse (AFP). ).
L' »Holodomor » [extermínio pela fome] »c’est l’histoire d’une barbarie organisée » et « l’utilisation de la faim comme arme politique », s’est défendue la première signataire, Anne Genetet.
Cette députée a terminé son discours par un « Vive l’Ukraine libre » [Viva a Ucrânia livre, em português]lors d’une séance en présence de l’ambassadeur d’Ukraine en France.
Le texte a été cosigné par des députés de sept des dix factions de l’Assemblée, à l’exception de La France insoumise (LFI, extrême gauche), Communiste et Union nationale (RN, extrême droite).
Les députés LFI n’ont pas participé au vote, affirmant qu’il existe des doutes sur le caractère génocidaire de ces événements au regard du droit international.
« Personne ne peut nier la réalité du crime », mais « s’agissait-il d’exterminer le peuple ukrainien en tant que tel ? a demandé Bastien Lachaud, délégué du LFI.
Les communistes sont les seuls à voter contre, les députés n’ayant aucune légitimité pour remplacer les historiens et les juges.
« Nous refusons de contribuer à la politisation des questions de mémoire et d’histoire », a souligné le député Jean-Paul Lecoq.
Le texte adopté « reconnaît officiellement le caractère génocidaire de la famine forcée et planifiée par les autorités soviétiques contre la population ukrainienne en 1932 et 1933 ».
Elle « condamne » ces actes et « affirme son soutien au peuple ukrainien dans ses efforts pour faire reconnaître les crimes massifs commis à son encontre par le régime soviétique ».
L’Assemblée nationale a également exhorté le gouvernement à prendre des mesures contre cette qualification de génocide, lui demandant d' »encourager le libre accès sur la scène internationale aux archives liées à l' »Holodomor », plus particulièrement en Fédération de Russie » pour documenter les faits. .
Le vice-ministre du Commerce extérieur, Olivier Becht, a souligné auprès des députés la « claire résonance avec le présent » de leur résolution.
Becht a soutenu la décision, bien que « ce n’est pas la pratique du gouvernement de reconnaître des actes comme génocide qui n’ont pas été précédemment qualifiés comme tels par un tribunal ».
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a remercié mardi le parlement français d’avoir reconnu « l’Holodomor » comme « un génocide des Ukrainiens et d’avoir honoré la mémoire des victimes de Staline et de son régime ».
« Avec ce vote historique, l’Assemblée nationale a clairement indiqué que de tels crimes ne seront jamais oubliés et ne doivent jamais se répéter », a-t-il ajouté dans une note publiée sur le réseau social Twitter.
L’Ukraine, surnommée « le grenier de l’Europe » pour la fertilité de ses terres noires, a perdu plusieurs millions d’habitants dans la grande famine de 1932-1933, sur fond de collectivisation des terres, orchestrée par Staline, selon les historiens, pour réprimer toute volonté de l’indépendance de ce pays, alors république soviétique.
Mi-décembre, le Parlement européen a également qualifié « l’Holodomor » de génocide.
Plusieurs parlements de pays européens ont reconnu « l’Holodomor » comme un génocide, notamment les États baltes, la Pologne, la République tchèque et le Portugal.
Certains autres pays, comme l’Argentine, le Chili et l’Espagne, l’ont condamné comme « un acte d’extermination ».
La Russie dément catégoriquement cette classification, affirmant que la grande famine des années 1930 a fait des victimes non seulement des Ukrainiens, mais aussi des Russes et des Kazakhs, entre autres.
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