« Bonsoir Coimbra, c’est la première fois que je viens ici ». La phrase, qui aurait pu être dite par la plupart des artistes qui ont pris et prendront la scène du Luna Fest, est venue comme une blague de l’un des organisateurs du festival. Victor Torpedo a enlevé sa tenue d’organisation et a enfilé celle d’un musicien le troisième jour du Luna Fest. Et puis double dose, avec les Pop Kids et The Parkinsons. Moment dédié au rock de Coimbra avant l’un des spectacles les plus complets et passionnants du festival à ce jour, avec le groupe français La Femme.
Les quatre chansons de Victor Torpedo & The Pop Kids ont déjà laissé le public en émoi pour la transition, sans interruption, vers The Parkinsons, le groupe de Coimbra qui a connu le succès dans le pays de Sa Majesté. Ils n’ont plus joué ensemble depuis janvier 2020, mais ils ont montré que la machine était encore bien huilée. « Long way to nowhere » a ouvert plus d’une heure de spectacle qui a ému les fans, beaucoup de Coimbra, mais pas seulement.
Avec l’annulation de The Damned, en raison de problèmes de santé d’un des éléments, le rôle de « tête d’affiche » de la soirée revient à La Femme. Et sans décevoir ! Le psych punk, l’éclairage, les costumes et les sympathiques « merci Luna Fest » qui accompagnaient chaque applaudissement montraient un groupe véritablement enthousiasmé par le spectacle qu’il présentait. La Femme est à Coimbra depuis le début du Luna Fest et n’a pas raté un spectacle en le diffusant sur les réseaux sociaux.
Même ville, différents sons
Lors de la soirée la plus fréquentée du nouveau festival de Coimbra, deux groupes new-yorkais ont joué ensemble. La ville est la même, le son et l’énergie sur scène sont différents. Si The Star Spangles (nouveaux venus absolus au Portugal) étaient principalement basés sur la présence et l’image du chanteur Ian Wilson, The Fleshtones, un groupe avec près d’un demi-siècle sur scène, a montré d’où il venait, dans une grande interaction entre tous les membres et le public et diverses descentes de celui-ci au public.
Les premières notes de la troisième journée du Luna Fest ont été jouées par d’autres vétérans The Phobics devant une centaine de personnes arrivées tôt sur la Praça da Canção. Diplômés à la fin du 20e siècle, ils ont admis qu’ils en avaient assez du 21e siècle. Au moins pour faire croire au thème « Sick and Fated of the 21st Century », l’une des chansons qui composent le spectacle.
Un excellent DJ set
Et si les concerts étaient super, qu’en est-il du DJ set final, interprété par nul autre que l’une des têtes d’affiche du samedi soir ? A Certain Ratio a voulu anticiper sa montée sur la scène de la Praça da Canção et a terminé vendredi soir en clé d’or, avec un DJ set.
A Certain Ratio clôture l’avant-dernière journée du Luna Fest, qui mettra également en vedette les rythmes plus électroniques de Martin Dupont et Dissidents, le courage et la résilience (un terme si en vogue) de la 5ª Punkada, le rock britannique d’Eel Man et les vétérans écossais The Rezillos.
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