Zara France souhaitait doubler la surface d’un de ses magasins du centre de Bordeaux de 1 098 m2 à 2 070 m2.
Mais le 9 novembre, la Commission départementale de développement des échanges (CDAC), chargée d’examiner la demande, a rendu un « avis défavorable » au projet de loi, avec trois voix contre, une pour et six abstentions.
Les trois membres qui ont opposé leur veto au projet de loi ont cité l’existence d’une enquête judiciaire en cours sur des soupçons selon lesquels des sous-traitants d’Inditex auraient recours au travail forcé ouïghour en Chine.
« C’est une décision politique que nous acceptons. Nous voulions envoyer un signal fort pour rejeter l’expansion des entreprises qui n’ont pas un contrôle suffisant sur leurs sous-traitants », a déclaré Alain Garnier, l’un des membres de la commission.
L’enquête, ouverte en juin par la cellule crimes contre l’humanité du parquet antiterroriste français, s’appuie sur une plainte déposée en avril par l’association anti-corruption Sherpa, le collectif Ethique sur l’étiquette, l’Institut ouïghour d’Europe ( IODE) et une femme ouïghoure internée dans la province chinoise du Xinjiang.
Sandrine Jacotot, adjointe au commerce de Bordeaux, a déclaré qu' »il appartient désormais à Zara de faire appel de cette décision auprès de la commission nationale de développement commercial pour expliquer en quoi l’entreprise respecte ces critères ».
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