Malgré la condamnation du député fédéral Paulo Maluf (PP-SP) par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison pour blanchiment sur le territoire français entre 1996 et 2005, l’argent saisi en France ne sera pas restitué. pour le pays. La décision du tribunal français ne permet pas non plus l’arrestation de Maluf, comme l’a expliqué mercredi dernier le procureur Silvio Antonio Marques, du ministère public et du patrimoine social (2).
Après avoir été informé de la condamnation, le ministère public a demandé le transfert de l’affaire pénale qui s’est déroulée en France au Brésil et le rapatriement des sommes saisies dans l’affaire pénale contre le parlementaire.
Environ 1,8 million d’euros sont bloqués par la justice française. Cet argent serait le résultat de la corruption et des détournements de fonds au Brésil.
« L’argent transféré provient de la municipalité de São Paulo, du déménagement des travaux sur l’Avenida Água Espraiada [atual Avenida Jornalista Roberto Marinho] et le tunnel Ayrton Senna. Nous en avons la preuve. Un autre détournement aurait pu avoir lieu », explique Marques. « Il faudrait que la ville de São Paulo prenne des mesures pour rapatrier l’argent. Les coûts d’une telle action sont supérieurs à la valeur de l’argent à rapatrier.
L’argent restera en France, mais le procureur n’a pas pu expliquer à quoi il servira. La décision empêche Maluf de quitter le pays, avec le risque d’être arrêté. « C’est une décision française. Les juges français n’ont reconnu ni le délai de prescription ni la nullité », a indiqué le procureur. « Pour le moment, ce mandat d’arrêt n’a aucune valeur car on ne s’attend pas à ce qu’un ressortissant brésilien soit extradé vers un autre pays », a déclaré le procureur.
Araujo/G1)
Le MP-SP a commencé à enquêter sur Maluf en juin 2001 pour une facture de 200 millions de dollars dans les îles Jersey. Selon le procureur, le montant total déplacé s’élève à plus de 300 millions de dollars. Son épouse, Sylvia Lutfalla Maluf, serait la bénéficiaire du détournement de fonds, et son fils, Flávio Maluf, serait complice du crime.
« Il a eu toute possibilité de présenter des documents au tribunal de Paris. L’article 47 de la Convention des Nations Unies contre la corruption traite du transfert des procédures. Si Mahomet ne va pas à la montagne, la montagne va à Mohammed. Mais dans cette affaire, il y a une condamnation, cela n’a plus de sens », a déclaré le procureur de la République.
« Maluf a été maire entre 1993 et 1996. Avec l’embauche de Mendes Júnior et OAS pour le projet Água Espraiada, la corruption a été acceptée. Les entreprises ont éliminé d’autres qui ne fournissaient pas de services et une partie du paiement a été détournée par Mendes Júnior au moyen de faux billets. « Le changeur Alberto Youssef a déposé des oranges sur le compte, qu’il a ensuite transférées vers d’autres comptes. C’est la manière formelle. « La voie informelle s’est déroulée à travers des pays étrangers, ce qui a rendu l’enquête très difficile car elle n’a pas été menée par l’intermédiaire des banques nationales », a déclaré le procureur.
Concernant le transfert de l’affaire au pays, le procureur affirme que Maluf pourrait alors être arrêté. « Il pourrait être arrêté avant le procès au STF car il s’agit de la dernière instance. Il serait arrêté même s’il renonçait à l’ordre de tenter de renvoyer l’affaire en première instance », a déclaré le procureur.
Conviction
La 11ème chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné le député fédéral Paulo Maluf (PP-SP) à trois ans de prison pour blanchiment d’argent sur le territoire français entre 1996 et 2005. Selon la sentence, prononcée à la fin de l’année dernière et communiquée au parquet, en Dans la République le mois précédent, le blanchiment d’argent était le résultat de la corruption et du détournement de fonds publics au Brésil.
Le tribunal français a reconnu sa femme et son fils coupables du même crime. Ils ont déjà fait appel de la condamnation et la décision est attendue devant la Cour d’appel de Paris.
Le tribunal français a également saisi 1,8 million d’euros de comptes familiaux et d’espèces, en plus d’imposer aux trois personnes des amendes totalisant 500 000 euros. La 11e Chambre a également ordonné que les mandats d’arrêt internationaux précédemment émis contre ces trois personnes soient confirmés.
Le ministère public souhaite qu’il soit jugé au Brésil car, étant brésilien, la constitution interdit son extradition pour purger sa peine en France. Aucune décision n’a encore été prise concernant la demande de transfert et de rapatriement des valeurs.
L’enquête en France s’est basée sur le partage de preuves entre le ministère public et le ministère public de l’État de São Paulo à la suite d’actions contre le parlementaire.
Selon le PGR, le tribunal français a déclaré que les trois hommes avaient agi pour dissimuler l’origine de fonds issus de la corruption et des détournements de fonds et pour envoyer des sommes vers des sociétés offshore (sociétés créées pour investir à l’étranger) et des comptes bancaires à l’étranger. La sentence cite des poursuites au Brésil comme bénéficiaire de fonds à l’étranger.
Actions contre Maluf au Brésil
À la Cour suprême, le député est la cible de poursuites pénales l’accusant de détournement de fonds alors qu’il était maire de São Paulo.
L’un des travaux suspects est la construction de l’Avenida Água Espraiada, actuellement l’Avenida Jornalista Roberto Marinho. Il est accusé de corruption passive et de crimes contre le système financier. On soupçonne que la perte pour le trésor public s’élèvera à 1 milliard de dollars.
Selon le ministère public fédéral, l’argent détourné aurait été remis à un changeur qui aurait transféré l’argent sur un compte bancaire à New York, aux États-Unis. De là, les fonds auraient été envoyés vers des comptes situés dans des paradis fiscaux.
L’étape suivante, selon l’accusation, consistait à recycler une partie de l’argent en achetant des actions dans des sociétés familiales Maluf au Brésil entre 1997 et 1998. déplacé plus de 172 millions de dollars.
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