La bataille contre racisme marque l’action politique de l’ancien garde des Sceaux français Christiane Taubira il y a des décennies. L’une de ses réalisations est la loi qui reconnaît la loi trafic et le esclavage comme crimes contre l’humanité en France et qui est devenu connu sous le nom de «Loi Taubira« .
Mercredi prochain (22) Taubira viendra à Brasilia pour participer à la table ronde Mémoire de l’esclavage – défis contemporainspromu par l’ambassade de France (voir les détails ci-dessous). Avant d’arriver dans la capitale, elle a accordé une interview exclusive g1 où il le dit Le racisme est un problème social.
« Les Blancs qui ne comprennent pas que les inégalités, la discrimination et l’exclusion ne sont pas acceptables – et qui ne luttent pas contre elles – doivent se rendre compte qu’ils se mettent en danger. Une société inégalitaire est une société dangereuse », rétorque Taubira g1.
Pour l’ancien ministre, le parcours d’un citoyen – qu’il soit blanc ou noir – est lié à un collectif. « Ainsi, si quelque chose nuit à une personne, tous les autres membres de la même société subissent également un préjudice, même s’ils ne s’en rendent pas compte », dit-il.
« Si nous incluons toutes les cultures, nous gagnons tous. Cela arrive dans tous les pays », déclare celle qui est née à Cayenne, en Guyane française, et a effectué ses études en France, où elle a obtenu un diplôme en économie, sociologie, stratégie et diplomatie.
Christiane Taubira a été élue députée en 1993 et réélue successivement jusqu’en 2012. Elle a ensuite été ministre de la Justice dans le gouvernement de François Hollande de 2012 à 2016.
Christiane Taubira estime qu’il faut lutter à la fois contre le racisme individuel – perpétré par un citoyen contre un autre – et contre celui qui s’est institutionnalisé. Sous les armes, c’est l’éducation.
« Il est important d’expliquer avec des programmes éducatifs, à travers les médias, dans les musées, les expositions, les campagnes », explique Taubira.
Selon les données EducaCenso 2022, obtenues grâce à la loi sur l’accès à l’information (LAI), 46% des élèves des écoles publiques du District fédéral se considèrent noirs. Le nombre est en baisse dans l’enseignement supérieur : les personnes qui se déclarent noires sont représentées 11% des étudiants des universités publiques, et 7,9% dans des établissements privés, selon la Carte de l’enseignement supérieur au Brésil 2020.
« Si cette génération n’est pas éduquée sur certains sujets, nous ne changerons jamais la société », affirme l’ancien ministre français.
Politiques et lois interdisant le racisme
Comprendre la différence entre le racisme et les insultes racistes
Pour Christiane Taubira, il faut aussi que soient introduites des lois interdisant la discrimination. Selon la loi brésilienne, le crime de racisme s’applique lorsque l’infraction discriminatoire est dirigée contre un groupe ou une collectivité.
Basé sur le Code criminel, remarque racisteJe parle d’une atteinte à la dignité ou à la pudeur, en utilisant des termes désobligeants faisant référence à la race et à la couleur, dans l’intention de porter atteinte à l’honneur de la victime.
« Si nous ne modifions pas les lois, ne publions pas de recherches et ne produisons pas d’informations accessibles, nous ne progresserons pas. Nous avons besoin de politiciens engagés dans cette cause », déclare Taubira.
Mémoire de l’esclavage – défis contemporains
- 📍 Locale: Cinéma Brasilia
- 🗓️ Quand: mercredi (22)
- ⏰ Temps: 20h
- 🎫Gratuit
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