Le débat sur ce sujet devrait également avoir lieu dans l’Union européenne en 2021
(Art : TUTU)
Fin novembre, la France, l’un des principaux pays entrant dans l’Union européenne (UE), a décidé d’imposer une taxe sur les activités des grands groupes de services numériques opérant sur son territoire. L’argument du Parlement français est que les bénéfices générés en France sont déclarés dans d’autres pays, où les impôts sont moins élevés. Cela devrait avoir des conséquences pour les géants comme Google, Facebook et les sociétés de streaming. Ce débat dure depuis plusieurs années au Brésil, mais jusqu’à présent sans progrès significatif.
Il s’agit d’une taxe de 3% sur le chiffre d’affaires des grandes entreprises du numérique dont le chiffre d’affaires global dépasse les 750 millions d’euros et qui, rien qu’en France, dépasse les 25 millions d’euros. Un certain nombre d’entreprises ont déjà été informées du montant à payer pour 2020.
Selon le journal Temps financiersLes entreprises technologiques concernées par la mesure sont principalement originaires des États-Unis et affichent des bénéfices records dans des pays à faible fiscalité comme l’Irlande. La décision du gouvernement français devrait ouvrir un front de tensions commerciales lors de la transition présidentielle dans ce pays nord-américain.
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En janvier, la France et les États-Unis ont convenu de discuter de la création d’une structure fiscale multilatérale, qui serait supervisée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En conséquence, le pays européen a suspendu la mise en œuvre de la taxe numérique, mais les négociations ont été suspendues en juin 2020. La France s’attend également à ce que l’UE propose une taxe sur les services numériques pour le bloc en 2021 si la solution de l’OCDE n’est pas trouvée. . avance.
Avec cette taxe imposée uniquement aux grandes entreprises du numérique, les représailles américaines sont quasiment certaines. Ô Temps financiers demande au Bureau de représentation commerciale des États-Unis, une agence fédérale, d’imposer des droits de douane de 25 % sur 1,3 milliard de dollars importés de sacs à main et de maquillage français ; En outre, ils menacent de taxer l’importation de fromage et de champagne en provenance de France avec des droits de douane de 100 %.
Le Brésil pourrait suivre le même chemin que la France
L’imposition d’une taxe sur les services des Big Tech est également étudiée par le Congrès brésilien. Un projet de loi en discussion (PL 2358/2020) introduirait une taxation des grandes entreprises technologiques nationales et internationales. L’idée est de créer un Cide-Digital (Contribution à l’Intervention dans le Domaine Économique dans le domaine des services numériques).
Le PL 218/2020 vise à introduire la Contribution Sociale aux Services Numériques (CSSD), qui est prélevée sur les revenus bruts des services numériques fournis par les géants du secteur. L’argumentation de l’auteur du projet va dans le même sens que celui de la France : « Les grandes entreprises du numérique ont un modèle économique qui leur permet d’opérer dans un pays sans y avoir une présence physique. Même dans les cas où ils s’installent dans un endroit, ils peuvent déplacer leurs revenus vers d’autres où ils sont moins imposés », selon le texte du projet.
Mais ce n’est pas la bonne voie pour le pays. La FecomercioSP souligne que le Brésil est déjà confronté à une charge fiscale élevée – 35 % du produit intérieur brut (PIB) – et à un système fiscal extrêmement complexe pour l’environnement des affaires.
En raison de la situation actuelle du pays, le blocage des entreprises actives dans l’économie numérique échappe totalement aux mesures nécessaires. L’introduction d’une nouvelle taxe sur les grandes entreprises technologiques pourrait conduire au départ de ces organisations du Brésil, réduisant ainsi l’offre d’emplois et nuisant davantage à l’économie.
La FecomercioSP affirme que cette question peut être discutée dans le cadre de la réforme fiscale, à condition que la réduction d’autres impôts soit prise en compte. Mais avant tout, des réformes administratives sont nécessaires et urgentes.
Une supervision internationale constante
L’UE surveille en permanence les grandes entreprises technologiques et observe leurs pratiques dans les pays qui composent le bloc. Il convient de rappeler que de nombreux fabricants d’électronique proposent également actuellement de vastes écosystèmes de services numériques.
Par exemple, il y a quelques jours, le Parlement européen a approuvé une série de directives qui améliorent les lois entourant le « droit de réparation » des produits vendus par plusieurs de ces grandes entreprises.
L’argument est qu’ils « poussent » les consommateurs à acheter des articles difficiles à réparer ou qui, s’ils sont endommagés, deviennent pratiquement jetables ou presque impossibles à réparer avec une aide non officielle. Cela devrait également générer une nouvelle pression sur les fabricants concernant la durée de vie des appareils électroniques tels que les smartphones et les ordinateurs portables.
Les pratiques anticoncurrentielles des Big Tech sont également dans le collimateur de l’UE et du Congrès américain.
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