Le juge Mirko Vincenzo a demandé mardi (3) à Macron de rendre compte de la Companhia Energética Sinop, qui exploite un barrage dans cette commune de 150 000 habitants, contrôlée par la société publique Electricité de France (EDF), qui détient 51 % de l’entreprise.

Trois organisations de la société civile ont affirmé qu’à partir de 2018, les incendies de forêt se sont multipliés dans la zone d’influence de la centrale hydroélectrique, causant des dommages environnementaux.

La demande comprenait une citation de Macron, qui a décrit le juge comme un « défenseur de l’environnement » qui « a un cœur si fort » pour les questions environnementales du Brésil, « tissant de nombreuses critiques de la protection de l’environnement dans le pays ».

Selon une plainte des organisations, l’entreprise contrôlée par EDF a fait preuve de négligence dans la prévention des incendies.

La société Sinop Energia a déclaré qu’elle « suivait strictement la loi brésilienne et se conformait à toutes les exigences en matière de permis environnementaux » telles que définies par les autorités.

La rogatoire doit être envoyée par la voie diplomatique au palais de l’Élysée, siège de l’exécutif français, à Paris, a déclaré Vincenzo.

En 2021, le juge est mentionné dans la presse locale comme candidat possible du président Jair Bolsonaro pour occuper un siège à la Cour suprême fédérale (STF).

Bolsonaro et Macron se sont déjà affrontés publiquement à propos des critiques du président français sur l’augmentation des incendies et de la déforestation en Amazonie.

Macron est l’un des principaux opposants à la ratification de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur, notamment en raison de la destruction en cours de la forêt.

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