À Saint-Tropez, village de pêcheurs de la Côte d’Azur transformé en station balnéaire pour riches et célèbres, les restaurants sélectionnent leurs clients en fonction de leur portefeuille. Vous avez dépensé peu ou laissé un petit pourboire lors d’une précédente visite ? « On vous dit que le restaurant est complet jusqu’à fin août », a déclaré anonymement un riverain au journal. Var Matin.
Ces dernières semaines, la presse locale a fait état de diverses stratégies utilisées par les restaurants tropéziens pour sélectionner le potentiel « gros client » qui « dépense beaucoup d’argent » et laisser le « petit poisson » à la porte. L’une des techniques consistera précisément à dresser une liste d’informations sur tous les clients, y compris le nom, la valeur des repas précédents et les pourboires. A votre arrivée, il vous sera « demandé votre nom et prénom » et « vérifié s’il est dans le dossier ». Le résultat dépendra si vous entrez dans le restaurant ou si vous « découvrez » qu’il est complet à la fin de la saison.
Une autre technique, selon « un autre témoin », consiste à préciser dans la demande de réservation qu’il n’existe que des tables au prix de 5 000 €. Selon le Nice MatijnDans un autre cas, une plage nécessitera « une dépense minimale de 1 500 € par habitant ». Et un Italien a été « retenu dans un parking parce que le pourboire de 500 € n’était pas assez élevé », raconte un ami. Var Matin. L’employé a exigé le double, soit 20 % de la facture.
« Pratiques ignobles »
« Ces allégations me choquent extrêmement car elles sont malheureusement vraies », a réagi la maire de Saint-Tropez, Sylvie Siri, aux allégations rapportées par la presse locale, ajoutant que « l’ensemble du gouvernement est totalement opposé à de telles pratiques ignobles » qui « ruinent le image de la ville. »
Le maire a qualifié les cas de consommation minime de « extorsion pure et simple d’argent » et de « pourboires forcés » de « chantage organisé ». dans les déclarations Var Matin, Il n’a ménagé aucune critique sur les pratiques des restaurants locaux et a assuré qu’il rencontrerait les restaurateurs à la mi-septembre pour discuter de la question.
« Nous devons montrer à nos visiteurs que nous ne sommes pas solidaires de ces pratiques », a-t-il défendu au journal quelques jours plus tard. Nice Matijn. « Les clients ne devraient pas penser que cela est inévitable. » La première mesure pour atténuer le problème et restaurer la confiance des touristes et des consommateurs a été le lancement d’un autocollant à distribuer aux entreprises et à apposer sur les vitrines des magasins avec le texte : « Pratiques commerciales, Saint-Tropez protège ses clients ».
« Analyste. Pionnier du Web. Accro à la bière. Adepte des réseaux sociaux. Communicateur. Passionné de voyages au charme subtil. »