L’ancien député socialiste italien Pier Antonio Panzeri, l’un des principaux suspects du scandale de corruption du Qatargate, a signé mardi un accord avec le parquet fédéral belge pour coopérer avec les enquêteurs en échange d’une remise de peine.
« A travers ce mémorandum », indique le ministère public dans un communiqué, « il s’engage à informer les enquêteurs et notamment la justice (…) sur (…) les accords financiers avec des Etats tiers, les montages financiers mis en place ». pratique et les bénéficiaires » de l’organisation criminelle présumée.
Panzeri a signé un soi-disant « accord de repentir » pour approfondir sa coopération avec les autorités : « Cet (accord) fait référence à un engagement par lequel un contrit fait des déclarations substantielles, révélatrices, véridiques et complètes sur l’implication de tiers et, le cas échéant , de sa propre implication dans des infractions pénales dans le cadre de l’affaire couverte », a déclaré le ministère public.
Selon les termes du mémorandum, Panzeri s’engage à partager les détails du modus operandi du réseau de corruption présumé, les structures financières et les accords avec d’autres pays, ainsi que l’identité des parties intéressées et des personnes « connues et inconnues » qui « admettent des pots-de-vin ». .
« C’est la deuxième fois dans l’histoire judiciaire belge, depuis l’introduction de la loi dite ‘pentiti’ (plainte des pentiti, en référence à la loi italienne qui permet les enquêtes sur la mafia), que ce procès aboutit à la signature d’un mémorandum ‘, a déclaré le ministère public.
En échange de cette coopération, Panzeri recevra une « peine limitée » d’emprisonnement, encore indéterminée, une amende et la confiscation de ses biens saisis, que le procureur estime à un million d’euros.
Selon Laurent Kennes, l’avocat de Panzeri, son client écopera « d’une peine de cinq ans de prison, mais la partie qui dépasse un an sera avec sursis. Il passera un an en détention, dont une partie sera sous contrôle électronique », a-t-il ajouté. a déclaré dans des déclarations à l’agence de presse France Presse.
De son côté, l’un des vice-présidents du Parlement européen a déclaré à euronews qu’il espérait que cet accord accélérerait l’enquête. « La décision de Panzeri de coopérer avec les autorités belges pourrait être une fenêtre pour accélérer les développements dans ce scandale de corruption massif. Espérons que davantage de noms émergent et que nous nous rapprochons de la vérité dès que possible », a déclaré Dimitris Papadimoulis, de la gauche radicale grecque. .
L’affaire a secoué la sphère politique à Bruxelles il y a un mois
Depuis un mois, une enquête est en cours sur un prétendu stratagème d' »argent contre faveur » dans lequel « d’importantes sommes d’argent » ont été versées par un pays du golfe Persique, connu dans la presse sous le nom de Qatar, dans le but de formuler la politique de l’Union européenne.
Ces dernières semaines, le Maroc est apparu comme un autre corrupteur présumé des politiciens du Parlement européen, mais comme le gouvernement du Qatar, les autorités de Rabat nient fermement les allégations.
Panzeri a servi trois mandats (2004-2019) et a fondé une organisation non gouvernementale (ONG) appelée Combating Impunity, qu’il aurait utilisée pour ce plan. La police a saisi 600 000 euros à son domicile.
L’ancien parlementaire est détenu depuis la mi-décembre pour des soupçons de participation à une organisation criminelle « en tant que dirigeant », de blanchiment d’argent et de corruption « active et passive ».
Les trois autres personnes qui seraient impliquées et détenues sont l’eurodéputée grecque Eva Kaili, son partenaire Francesco Giorgi (italien, assistant parlementaire) et le directeur de l’ONG « Il n’y a pas de paix sans justice », l’Italien Niccolò Figà-Talamanca, qui a travaillé avec Panzeri .
Les autorités belges ont demandé la levée de l’immunité de deux autres eurodéputés socialistes : le Belge Marc Tarabella (Belgique) et l’Italien Andrea Cozzolino (Italie). Cette demande sera évaluée par la commission parlementaire des affaires juridiques et la décision sera adoptée ultérieurement en session plénière du Parlement européen.
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