Diverses organisations non gouvernementales de pays comme l’Espagne, la France, l’Allemagne et la Belgique appellent les responsables politiques de l’Union européenne à œuvrer pour la libération du travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, condamné ce mardi en Iran à 40 ans de prison et 74 coups de fouet pour des accusations d’espionnage et d’autres crimes dans un procès à huis clos.
Après que les négociations pour obtenir sa libération en échange de l’ancien diplomate iranien Assadollah Assadi aient été rejetées par la Cour constitutionnelle belge, ce groupe d’organisations, au vu des allégations contre Assadi, demande à l’Union européenne d’intervenir pour obtenir la libération de Vandecasteele afin de sécuriser .
« L’Union européenne – deuxième bailleur de fonds mondial de l’aide humanitaire internationale – a un rôle déterminant à jouer pour briser le huis-clos entre les deux pays. Ses qualités humaines et sa capacité à évoluer dans des environnements politiques et culturels parfois très sensibles tels que Afghanistan et Iran L’une des premières mesures que l’UE peut prendre est de s’assurer que le contact avec une équipe médicale indépendante est possible Un contrôle médical approfondi, dans le contexte de la fin de la grève de la faim, est essentiel pour la sécurité d’Olivier Vandecasteele. soutient la légitimité de l’UE à agir au nom d’un humanitaire détenu contre son gré »fait référence à un document envoyé aux rédactions.
Le portail judiciaire iranien indique qu’un tribunal révolutionnaire a condamné Olivier Vandecasteele, 41 ans, à 12 ans et demi de prison pour espionnage, 12 ans et demi pour collaboration avec des gouvernements hostiles et 12 ans et demi pour blanchiment d’argent.
Le Belge a également été condamné à une amende de 1 million de dollars (930 000 euros) et à deux ans et demi supplémentaires pour trafic de devises.
Selon l’agence de presse Associated Press (AP), il n’était pas clair si les allégations étaient liées aux manifestations anti-gouvernementales qui ont secoué l’Iran au cours des quatre derniers mois. Les autorités iraniennes imputent les troubles à des puissances étrangères, sans fournir de preuves.
Les manifestations ont commencé après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, qui a été détenue par la police des douanes pour avoir prétendument porté abusivement le voile islamique imposé aux femmes dans le pays. La jeune femme kurde est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation.
L’Iran a détenu un certain nombre d’étrangers et de binationaux au fil des ans, souvent condamnés lors de procès secrets qui, selon les groupes de défense des droits de l’homme, n’ont pas fait l’objet d’une procédure régulière. Les critiques accusent l’Iran d’utiliser ces captifs comme monnaie d’échange avec l’Occident, ce que les responsables iraniens nient.
Selon la loi iranienne, Vandecasteele serait éligible à la libération conditionnelle après 12 ans et demi. Le portail judiciaire a déclaré que le condamné peut toujours faire appel de la peine.
La famille de Vandecasteele a déclaré le mois dernier que le Belge était dans une prison iranienne depuis des mois et faisait une grève de la faim. Ils ont ajouté que le travailleur humanitaire s’est vu refuser l’accès à un avocat de son choix et souffre de graves problèmes de santé.
La Belgique a exhorté ses citoyens à quitter l’Iran et a averti qu’ils risquaient une arrestation arbitraire ou un procès inéquitable.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a accusé aujourd’hui Téhéran d’utiliser la peine de mort contre des manifestants pour intimider la population iranienne afin qu’elle ne manifeste pas.
Jusqu’à présent, au moins 2 000 personnes ont été inculpées de divers crimes par la justice iranienne pour avoir participé aux manifestations, et quatre des personnes condamnées à mort par les tribunaux révolutionnaires ont été exécutées.
Plus de 500 personnes ont été tuées dans les affrontements et 20 000 ont été arrêtées, selon l’organisation non gouvernementale Iran Human Rights basée à Oslo.
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