sobriété révolutionnaire
Voici le spectacle qui a soulevé le cursus 2016 du Français Joël Pommerat aux Molières : a ira (1) Fin de Louis elle a non seulement été considérée comme la meilleure pièce, mais a également remporté les prix de la meilleure mise en scène et de la meilleure dramaturgie.
C’est une longue réflexion sur la Révolution française (presque cinq heures, avec deux entractes), mais loin de la reconstitution historique. La mise en scène est d’une « sobriété magistrale », à l’image du Le Monde quand on parle de cette « expérience théâtrale passionnée ».
L’accent est mis sur le contenu et les actions du débat/lutte politique. Le protagoniste n’est pas donné aux grandes figures révolutionnaires, mais aux hommes et aux femmes ordinaires qui soutiennent le changement. Et c’est une image qui reste fraîche en termes de stimulation de la réflexion sur la démocratie et le pouvoir.
échos expérimentaux
Scène d’expériences sonores et visuelles, à l’intersection de la musique électronique et de l’art numérique, la Note entière peut être vu et entendu partout dans la ville de Braga. C’est du Sanctuaire Bom Jesus do Monte que sortent les premiers échos de cette édition, réalisés par Félicia Atkinson et Violeta Azevedo (un duo qui se rendra aussi au Monastère de Tibães pour lieu de travail composition basée sur l’écoute active en forêt).
La voie est ouverte aux performances de François J. Bonnet & Stephen O’Malley, Maxwell Sterling & Stephen McLaughlin, Alva Noto, Caterina Barbieri (photo), David Maranha, Lea Bertucci & Ben Vida ou Drumming GP avec Burnt Friedman. Installations, conférences, ateliers, aller dans une discothèque et des prix complètent la partition du festival.
Audace, liberté, créativité
Après deux éditions conditionnées par la pandémie, Festival du film français revient en force, s’unissant à la saison Croisade Portugal-France et proclamant « une plus grande ambition » : proposer une affiche « audacieuse, libre et créative ». Il se rendra dans dix villes du pays pour projeter plus de 80 films.
L’inauguration officielle est célébrée au cinéma São Jorge de Lisbonne, avec Tout le monde aime Jeanne, le premier long métrage de Céline Devaux (présente à la séance). C’est un film exemplaire de la « place à part des réalisatrices » donnée dans cette 23e édition. Situé à Lisbonne, il met en vedette Blanche Gardin dans le rôle principal, compte Nuno Lopes et Pedro Lacerda au casting, et fait partie de la série de 13 avant-premières prévues par le parti.
Dans les autres sections, dix films inédits sont projetés, 19 en mode « seconde chance » et « quatre comédies savoureuses » servies en Cinéma à Mesa, sans oublier les suggestions CineJovem, l’Acid Partnership et même une rétrospective consacrée à Louis Malle.
Maîtres au Monastère
Picasso, Dalí, Paula Rego, Nadir Afonso, Cruzeiro Seixas, Andy Warhol, Vieira da Silva, Cargaleiro et Roberto Chichorro font partie des plus de 30 Grands Maîtres qui habitent un espace monastique rénové à Baião.
Il s’agit de la première exposition officielle du monastère de Santo André de Ancede, après la réhabilitation du bâtiment par Álvaro Siza Vieira et le changement simultané de vocation en centre culturel. Plus de 50 pièces ont été rassemblées dans une vingtaine de collections privées. Certains d’entre eux sont donnés au public pour la première fois.
Kent et Caymmi sur la même note
Fréquente des salles portugaises, qui affichent habituellement complet lorsque son jazz est terminé, l’Américaine Stacey Kent revient dans un autre registre : elle ajoute sa voix à celle de Danilo Caymmi pour répéter Un ton sur Jobimen l’honneur du maître de la bossa nova.
Pour elle, c’est un retour aux chansons d’une de ses plus grandes idoles, qu’elle inclut souvent dans des concerts ; pour Danilo, qui est le fils de Dorival Caymmi et qui a vu Jobim dans sa maison enfant, ce sont les retrouvailles avec l’ami, mentor et musicien avec qui il a vécu à Banda Nova.
« Analyste. Pionnier du Web. Accro à la bière. Adepte des réseaux sociaux. Communicateur. Passionné de voyages au charme subtil. »