« Les thérapies de réorientation, pratiques barbares d’un autre temps, sont désormais définitivement interdites dans notre pays. Rien à guérir », a tweeté la ministre de l’Egalité Lisabeth Moreno après le vote unanime à l’Assemblée nationale (Chambre basse).
La proposition prévoit l’inclusion d’une nouvelle infraction dans le Code pénal qui punit ces pratiques de deux ans de prison et d’une amende de 30 000 euros (34 000 US$), d’une amende pouvant aller jusqu’à trois ans et 45 000 (50 700 US$) dans certains cas. .
Ces pratiques qui prétendent « guérir » les homosexuels sont peu connues. En 2019, les législateurs Laurence Vanceunebrock (libéral) et Bastien Lachaud (à gauche) citent 100 cas récents et mettent en garde contre la hausse.
Les « thérapies de réorientation » peuvent prendre la forme d’exorcismes, d’hospitalisations ou de séances d’électrochocs, parmi une myriade d’abus qui ont des conséquences psychologiques et physiques durables pour les victimes, souvent jeunes.
Plusieurs rapports et témoignages récents ont reçu beaucoup d’attention des médias. Des chanteurs populaires parmi les jeunes Français, comme Eddy de Pretto et Hoshi, ont même exhorté les délégués à se produire.
Avec l’adoption de cette loi, la France emboîte le pas à d’autres pays comme l’Allemagne, Malte et certaines régions espagnoles, bientôt rejoints par la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Au Canada, les législateurs ont adopté une proposition similaire en juin.
Cette proposition, également approuvée par le Sénat, permettra au gouvernement du président libéral Emmanuel Macron de défendre une image plus sociale à quelques mois de l’élection présidentielle d’avril et de se rapprocher de l’électorat de centre gauche.
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