Il s’est déjà avéré différent, il reste à faire la différence

Si quelqu’un doutait que le PCP soit un parti différent des autres, la façon dont le pays a appris samedi soir le départ de Jerónimo de Sousa et son remplacement, au poste de secrétaire général, par Paulo Raimundo en dit long. . : les communistes ont présenté le nouveau leader comme consensuel, on ne sait rien d’éventuels rivaux pour le poste, ils ont évité de faire fuir l’information à la presse, ils ont changé les tournures des commentateurs qui avaient pendant des années parié sur certains militants médiatiquement intéressés comme successeur. Qu’on le veuille ou non, les communistes portugais sont vraiment différents.

C’est l’histoire et l’idéologie qui expliquent cette singularité du PCP. Rappelons que dans l’édition du 7 mars 1921, la DN rapportait la fondation comme suit : « Hier, une séance de propagande a été convoquée au siège de l’Association de classe des employés de bureau promue par le Comité d’organisation du Parti communiste. La réunion n’a pas duré lieu parce qu’il était interdit par l’autorité supérieure, mais l’assemblée a tout de même approuvé les noms des personnes nommées aux instances dirigeantes du parti qui seront la Junte nationale, le Conseil économique et la Commission de propagande. Ce chemin de plus d’un siècle dans la vie du pays a donc amorcé, de façon inquiétante, un problème qui est devenu la persécution avec l’avènement de la dictature, qui a donné au PCP ses martyrs (parmi lesquels le secrétaire général Bento Gonçalves, qui mort à Tarrafal en 1942) et aussi un prestige en tant que résistant qui a valu des votes après le 25 avril, même de nombreux Portugais qui ne partageaient pas l’idéologie, et encore moins l’obéissance au Kremlin.

Philbert Favager

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