Interdire l’usage des « abayas » dans les écoles en France est une question de « liberté individuelle » et non de liberté religieuse, a défendu ce lundi le vice-président de la Commission portugaise pour la liberté religieuse.
Cette mesure, annoncée dimanche par le ministre français de l’Éducation et de la Jeunesse, Gabriel Attal, affirmant que « la laïcité est la liberté de s’émanciper par l’école », a déclenché une nouvelle polémique sur les contours religieux du pays. Mais pour Fernando Soares Loja, « ce n’est pas une question de religion ».
«Si les musulmans eux-mêmes en France disent que la ‘abaya’ n’est pas un vêtement caractéristique typique de l’Islam, alors la question religieuse est écartée. C’est davantage une question de liberté individuelle », défend-il dans des déclarations à Renaissance.
Selon le Conseil français du culte musulman, l’abaya n’est pas considérée comme un symbole religieux, c’est pourquoi le vice-président de la Commission des libertés religieuses juge « étrange » la mesure annoncée par le gouvernement.
Fernando Soares Loja appelle néanmoins à la prudence lorsqu’il s’agit d’évaluer les événements politiques actuels dans d’autres régions, avec des contextes différents de celui du Portugal.
« Je dirais que c’est une mesure étrange, mais je dirais aussi que les Portugais devraient être prudents lorsqu’ils portent des jugements sur ce qui se passe chez leurs voisins. »
« Nous devons comprendre une culture, la culture du pays d’accueil, qui se sent en quelque sorte remise en question parce que les gens de culture étrangère – comme c’est le cas des Arabes – ne respectent pas cette culture. du pays hôte », conclut-il.
Une loi entrée en vigueur en France en mars 2004 stipulait déjà que « dans les écoles, collèges et lycées publics, est interdit l’usage de signes ou de costumes par lesquels les élèves manifestent ostensiblement leurs convictions religieuses ».
« Twitter Practitioner. Alcohol Nerd. Music Enthusiast. Travel Expert. Troublemaker. Certified Creator. »