Le Sénat français a approuvé ce jeudi (1/6) à l’unanimité une loi visant à réglementer l’activité des influenceurs numériques dans le pays et à interdire la promotion de produits et services à haut risque. L’initiative multipartite, soutenue par 356 sénateurs, vise à lutter contre les dérives des stars des réseaux sociaux et à encadrer juridiquement les activités de quelque 150 000 influenceurs français, selon les estimations du gouvernement.
La législation, également adoptée à l’unanimité à la Chambre, empêche la promotion de procédures esthétiques devant être prescrites par des professionnels de la santé, en plus d’interdire la publicité pour les paris, les investissements dans les crypto-monnaies et autres produits financiers à haut risque. La promotion des produits du tabac et de la nicotine, de plus en plus populaires auprès des adolescents français, est également interdite, tout comme la suggestion d’interruption thérapeutique et la fourniture d’abonnements à des conseils sportifs et la vente de contrebande.
La nouvelle loi exige également que les abonnés des influenceurs soient avertis lorsqu’ils sont exposés à des images ou à des photos et vidéos générées par l’IA et éditées avec des filtres de correction. Raphael Molina, avocat spécialisé dans le droit du marketing d’influence, affirme que la législation est pertinente car elle établit un régime juridique pour les activités des influenceurs, des agences et des entreprises contractantes.
La loi prévoit des sanctions, notamment des amendes pouvant aller jusqu’à 300 000 euros (environ 1,6 million de reais) et des peines de prison pouvant aller jusqu’à deux ans. Bruno Le Maire, responsable de l’économie en France, a souligné l’importance de veiller à ce que les influenceurs numériques suivent les mêmes règles que celles qui s’appliquent aux médias traditionnels tels que la radio et la télévision.
En outre, la législation impose des obligations aux plateformes numériques, conformément à la loi sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne, telles que la mise en place de boutons d’avertissement et la suppression rapide des contenus signalés par les autorités. Les réseaux sociaux doivent également privilégier les alertes qui émanent des « signaux de confiance », comme les associations de consommateurs ou les associations de victimes d’influence reconnues par le ministère des Affaires économiques.
Les influenceurs résidant hors de France mais ciblant le public français seront également tenus de désigner des représentants locaux soumis au droit français. La loi stipule également que l’État promeut des campagnes de sensibilisation dans les écoles sur l’abus des influenceurs et présente un rapport dans les six mois suivant la promulgation de la loi sur les ressources disponibles pour lutter contre la fraude promue par eux.
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