« CNous avons fermement condamné les violences contre notre ambassade », a déclaré Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères (MNE), à l’Agence France Presse (AFP), ajoutant que « des équipes ont été mobilisées (…) pour assurer la sécurité de citoyens français. « C’est notre priorité », a-t-il déclaré.
Un groupe de soldats dirigé par le capitaine de l’armée burkinabé Ibrahim Traoré a organisé vendredi un coup d’État qui a renversé le chef de la junte militaire au pouvoir dans le pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Dans un message à la nation vendredi soir, les auteurs du coup d’État ont accusé Damiba de s’écarter de l’idéal du Mouvement patriotique pour la protection et le redressement (MPSR), du nom de la junte qui a pris le pouvoir lors du coup d’État du 24 janvier, et de ne pas mettre fin à l’insécurité causée par le terrorisme « djihadiste ».
Après une journée de confusion marquée par un soulèvement militaire et des coups de feu tirés dans des zones stratégiques de la capitale Ouagadougou, les putschistes ont annoncé la suspension de la constitution et de la charte de transition.
De même, l’armée dirigée par Traoré, le nouvel homme fort du pays, a ordonné la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée législative de transition et imposé un couvre-feu entre 21 heures et 5 heures du matin.
Les auteurs du coup d’État ont également ordonné la fermeture des frontières nationales et la suspension de toutes les activités politiques et sociales.
Des incendies se sont déclarés en fin d’après-midi devant l’ambassade de France à Ouagadougou et l’Institut français de Bobo-Dioulasso, une ville de l’ouest du pays, selon l’AFP.
« [Estes ataques] ils sont l’œuvre de manifestants hostiles, manipulés par une campagne de désinformation contre nous », a déclaré la porte-parole française du MNE. « Toute attaque contre notre représentation diplomatique est inacceptable. Nous exhortons les parties prenantes à assurer la sécurité conformément aux conventions internationales », a-t-il ajouté.
Anne-Claire Legendre a déclaré que les citoyens français avaient reçu pour instruction « d’être vigilants et de rester chez eux ».
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