Probablement pour la dixième fois depuis le début de la guerre, le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec Vladimir Poutine† Et comme toujours il n’avait rien obtenu, au mieux il avait une nouvelle fois rassuré le souverain de la Russie que Paris ne supporterait pas une confrontation mentalement dure, que c’était un point faible.
LIRE : Macron a de nouveau parlé à Poutine. Encore une fois, aucun accord n’a été trouvé, cette fois sur l’évacuation des civils de Marioupol
Selon l’annonce officielle, « les présidents français et russe – Emmanuel Macron et Vladimir Poutine – ne se sont pas mis d’accord sur l’évacuation des civils de Marioupol lors de l’appel téléphonique de mardi ». Ils n’ont pas non plus communiqué « À propos des frais en roubles pour les importations de gaz russe »† La dernière question est plus que symbolique : quand les missiles russes frappent les villes et villages ukrainiens, quand ? Marioupol transformé en décombres rappelant Varsovie fin 1944, Macron débat de la manière de payer le gaz russe.
C’est plus que Munich; c’est une sorte d' »histoire d’amour » cauchemardesque avec l’homme que le président Joe Biden a mentionné à juste titre « Boucher »† En fait, cela aide l’agresseur, pas la victime. Cette asymétrie est carrément choquante : jouer avec le criminel Poutine, et frisson froid – peut-être même combinée à l’agacement qu’elle tarde – face à l’Ukraine qui se bat héroïquement.
Nous devons tirer des conclusions. Ni la France ni l’Allemagne ne nous donneront une sécurité dure face à une réelle menace venue de l’Est. Rien n’indique que ces deux pays nous traiteraient différemment de l’Ukraine d’aujourd’hui. Non. En cas d’attentat contre Varsovie ils auraient fait la même chose s’ils avaient parlé à la première occasion, obscurcissant le tableau, retardant l’aide et les sanctions qui pourraient aider la victime rapidement.
Dans ce contexte chaque pas vers l’intégration européenne (souvent en fait la centralisation mise en place par Berlin) doit être mûrement réfléchi† Tout pouvoir que nous transférons à Bruxelles affaiblira notre état lors d’une véritable épreuve. Nous ne déciderons pas. Et ceux qui seront ils décrocheront le téléphone et appelleront Poutine au lieu de venir à notre secours†
LIRE : Pourquoi l’Allemagne bloque-t-elle les sanctions ? Une note importante de Bronisław Wildstein dans « Sieci »: Il ne s’agit pas du tout d’affaires, il s’agit d’empire
« Twitter Practitioner. Alcohol Nerd. Music Enthusiast. Travel Expert. Troublemaker. Certified Creator. »