« Aujourd’hui, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) lance une enquête et il y en a une autre qui sera menée par l’Inspection générale des finances (IGF) », a indiqué Brigitte, la vice-ministre déléguée à l’Autonomie des personnes âgées. Bourgogne.
La ministre a exprimé son « dégoût des pratiques de gestion » de la société Orpea, après avoir lu le livre « Les Fossoyeurs » [Os Coveiros]par le journaliste Victor Castanet, qui décrit une gestion dans laquelle les soins d’hygiène, les soins médicaux et même les repas des habitants étaient « rationnés » au profit du profit.
Cette double enquête sur le groupe privé d’EHPAD « est une première » dans ce secteur, qui est « une activité lucrative, mais qui ne doit pas faire passer le profit avant le bien-être des personnes », a ajouté Bourguignon.
Le nouveau directeur général d’Orpea, Philippe Charrier, a promis aujourd’hui « de dire toute la vérité sur ces événements », après avoir rencontré Brigitte Bourguignon.
« J’irai jusqu’au bout. Je vais tout leur montrer, j’y vais », a déclaré Charrier.
Le directeur général d’Orpea a dit comprendre « l’émoi des habitants, des proches et des salariés » face aux allégations du livre de Victor Castanet.
Charrier a assuré que tout le contenu du livre de Castanet « ne correspond pas forcément aux réalités de la vie » dans les établissements d’Orpea.
« Plusieurs allégations ne sont pas fondées, j’ai des preuves formelles », a déclaré le directeur général de la société.
D’un point de vue juridique, Orpea est menacé par la concertation des proches des résidents des EHPAD.
Le groupe privé, qui a globalement démenti les allégations, a tenté d’étouffer le scandale en licenciant dimanche son directeur, Yves Le Masne, qui était à la tête de l’entreprise depuis une dizaine d’années.
La publication du livre a fait chuter la valeur de l’action Orpea, cotée à la Bourse de Paris, et a suscité l’indignation des dirigeants syndicaux et politiques.
Orpea gère un réseau de 354 agences en France, au service des personnes vulnérables en perte d’autonomie. Le pays compte plus de 7 500 maisons de repos et près de 600 000 lits dans le secteur.
Sur le site internet du Grupo Orpea au Portugal, l’entreprise précise être entrée dans le pays en 2018 et posséder « 10 résidences, un hôpital et une clinique, pour un total de 907 lits ».
RSE // PAL
Lusa/Fin
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