« Service hors service », lit-on sur une pancarte à la station-service | Photo : Geoffroy Van der Hasselt / AFP
La France se prépare à une journée de grève mardi (18), principalement dans les transports, pour réclamer une augmentation des salaires, dans un contexte social tendu caractérisé principalement par les grèves dans les raffineries qui ont provoqué une pénurie de carburant.
Convoqués par quatre syndicats, les Français ont été convoqués à l’assemblée générale, qui servira d’indicateur de la marge de manœuvre du président libéral Emmanuel Macron pour faire passer son décret de 2023 et sa réforme controversée des retraites.
« Je veux que cela soit résolu au plus vite », a déclaré Macron lors d’une visite au Mondial de l’Automobile quelques heures avant de décider des mesures pour accélérer les approvisionnements avec son Premier ministre, Élisabeth Borne, et des membres de son gouvernement. de carburant. .
« Une semaine de feu pour le gouvernement », indique lundi le journal Le Monde.
Dans la matinée, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a haussé le ton et assuré que « le temps des négociations est révolu » dans le secteur du raffinage.
Les salariés d’Esso-ExxonMobil et de TotalEnergies ont entamé une grève fin septembre pour réclamer une augmentation des salaires, sur fond d’inflation (6,2 % en septembre, selon l’indice européen harmonisé) et de « super profits » du géant de l’énergie.
Bien que les premiers aient suspendu leur action après un accord avec l’entreprise américaine, les salariés de TotalEnergies ont repris leur grève ce lundi. Cette décision concerne quatre raffineries – dont une est hors service pour des raisons techniques – et cinq gisements.
L’exécutif est sous pression. Avec près d’un tiers des stations-service touchées, la pénurie entraîne des problèmes pour se rendre au travail, des problèmes de récolte dans les zones rurales et des annulations avant les vacances d’automne.
Les grévistes jugent insuffisante la hausse de salaire de 7% en 2024, assortie de 3.000 à 6.000 euros de primes (de 2.925 à 5.850 dollars) que l’entreprise française et les syndicats CFDT et CFE-CGC (représentant 56%) ont décidé vendredi. juste (14).
« Il faut libérer les gisements de carburant, les raffineries qui sont bloquées », a déclaré Le Maire au réseau BFMTV.
Peu de temps après, le gouvernement a annoncé qu’il réquisitionnait du personnel d’un deuxième entrepôt de TotalEnergies pour combler le manque à gagner.
– La moitié des trains –
Bien que les revendications soient sectorielles, elles trouvent un écho en France. Dimanche, 140.000 personnes, selon l’organisation et 30.000 selon la police, ont participé à une manifestation « contre la vie chère », qu’avait réclamée l’opposition de gauche.
« On vit une semaine comme on n’en voit pas souvent », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, chef du parti de gauche radicale France Insubmissa, qui voit dans la manifestation un prélude à une grève générale déclenchée demain par quatre syndicats. , dont la CGT.
Le vice-ministre des Transports Clément Beaune a déclaré sur la radio France Inter que la grève pourrait entraîner la suppression de la moitié des trains dans certaines régions. La société de transport SNCF doit fournir ses devis dans le courant de l’après-midi.
La mobilisation intervient alors que le gouvernement doit décider s’il doit recourir à un mécanisme parlementaire controversé connu sous le nom de 49.3 qui lui permettrait d’approuver son budget 2023, qui est en attente à l’Assemblée nationale – sans vote à conserver.
Macron, qui a perdu la majorité absolue à la Chambre des communes en juin, risque de cimenter son image de président « autoritaire » s’il adopte cette méthode, qui pourrait également servir à faire avancer les réformes des retraites.
Le chef libéral est allé jusqu’à avertir, même par l’intermédiaire de son ministre du Travail, qu’il dissoudrait l’Assemblée si les députés n’approuvaient pas le changement de l’âge de la retraite de 62 à 65 ans.
La première tentative de mise en œuvre de cette mesure en 2019 et 2020 a conduit à des manifestations massives en France et au rejet des syndicats, qui ont désormais obtenu le soutien de représentants de la gauche et de l’extrême droite.
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© Agence France-Presse
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