un La plus haute juridiction française a confirmé la décision d’une autre juridiction inférieure qui a rejeté le 29 juin 2022 l’extradition de huit hommes, dont Giorgio Pietrostefani, membre du groupe Lotta Continua (Constant Fight), et deux anciens membres du groupe Marina van the Brigades rouges. Petrella et Roberta Capelli.
Le procureur général de Paris avait fait appel devant la Cour de cassation de France contre la décision de la juridiction inférieure, qui a rejeté la demande d’extradition vers l’Italie des 10 anciens militants d’extrême gauche qui vivent en France depuis des décennies.
Le recours se réfère aux articles 6 et 8 de la Convention européenne des droits de l’homme relatifs au droit à un procès équitable et au respect de la vie privée et familiale.
Le président français Emmanuel Macron a même affirmé que d’anciens extrémistes devraient être jugés en Italie.
Les commentaires de Macron sont intervenus un jour après que la cour d’appel de Paris a rejeté la demande de l’Italie.
Les 10 anciens militants d’extrême gauche italiens ont été arrêtés en 2021 dans un geste qui semble avoir mis fin à la soi-disant «doctrine Mitterrand» (politique définie par l’ancien président François Mitterrand), qui protégeait les anciens extrémistes de la justice italienne tant qu’ils donnaient la bataille armée, avant d’être libéré dans diverses conditions.
Beaucoup d’anciens extrémistes étaient membres des Brigades rouges, le groupe qui a enlevé et tué l’ancien Premier ministre italien Aldo Moro en 1978.
Parmi les anciens extrémistes désormais visés par l’arrêt de la Cour suprême française figure Giorgio Pietrostefani, qui a été reconnu coupable en Italie de complot dans l’assassinat en 1972 du commissaire de police milanais Luigi Calabresi en représailles au meurtre en 1969 d’un cheminot anarchiste, Giuseppe Pinelli, soupçonné d’avoir provenir d’un attentat à la bombe à Milan.
Pinelli a dû tomber de la fenêtre d’un commissariat.
Pietrostefani était un membre dirigeant du groupe d’extrême gauche Lotta Continua, dont le chef Adriano Sofri purgeait une peine de 22 ans de prison pour avoir ordonné le meurtre de Calabresi.
La décision de rejeter l’extradition de Pietrostefani était également fondée sur son âge, actuellement âgé de 79 ans, et sur son état de santé, classé comme fragile.
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