« Depuis plusieurs années maintenant, la Russie demande à l’Occident de ne pas créer une menace militaire contre l’État russe depuis le territoire de l’Ukraine, et de ne pas interférer avec la langue, l’éducation et la culture russes. L’Occident s’en fichait. La menace directe à nos frontières, dont nous avions mis en garde pendant des années, a été totalement ignorée », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision française TF1.
La voix du Kremlin à l’étranger affirme que l’opération militaire en Ukraine était « inévitable » et justifie que « la Russie protège le peuple et la langue russes, qui ont été la cible de discriminations et d’agressions directes de la part des régimes ukrainiens », faisant référence à l’ancien président Piotr Porochenko et l’actuel président Volodymyr Zelensky.
Dans le même entretien avec la chaîne de télévision TF1, Sergueï Lavrov rappelle que la Russie « protège l’Ukraine des néo-nazis » et assure que l’opération militaire « se déroule comme prévu ».
Le chef de la diplomatie russe souligne également que la « libération » de la région du Donbass est une « priorité sans réserve » pour Moscou. Quant au reste du territoire ukrainien, dit-il, « le peuple devra décider de son avenir ».
Sergueï Lavrov accuse les sanctions désormais imposées au régime de Moscou d' »hystérie » initiée par l’Occident pour contenir la Russie. « La rapidité avec laquelle elles ont été imposées et leur portée prouvent qu’elles ont été planifiées de longue date. Et il est peu probable que ces sanctions soient levées », ajoutant qu' »au moins les États-Unis disent, bien que pas publiquement, mais dans les contacts avec leurs alliés, que lorsque tout sera fini, les sanctions resteront en vigueur ».
Les rumeurs de la maladie de Poutine démenties
Dans la même interview accordée à la chaîne de télévision TF1, le ministre russe des Affaires étrangères nie que le président russe Vladimir Poutine soit malade, notant que « le président apparaît en public tous les jours. Ils peuvent le regarder à l’écran, le lire ou écouter ses discours », a-t-il déclaré.
« Je m’en remets à la conscience de ceux qui répandent ces rumeurs, malgré les opportunités quotidiennes que chacun a de voir à quoi lui et les autres ressemblent », plaide-t-il dans la même interview.
Le 24 février, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine qui, selon les dernières données de l’ONU, a déplacé plus de huit millions de personnes, dont plus de 6,6 millions ont quitté le pays.
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