Au moins 38 personnes ont été interpellées ce samedi à Marseille et 37 à Paris, dans la cinquième nuit consécutive de manifestations et de troubles suite à la mort d’un adolescent de 17 ans abattu par un policier à Nanterre mardi dernier.

La municipalité de Marseille a rapporté que parmi les personnes interpellées, il y avait trois personnes qui ont été surprises alors qu’elles tentaient d’entrer dans un entrepôt, alors que des groupes se formaient près des centres commerciaux de la ville.

La police locale a indiqué que « la situation à Marseille est sous contrôle » et que « des groupes potentiellement violents ont été systématiquement dispersés » par les forces de sécurité. Auparavant, il y avait eu des informations sur l’arrestation de 14 personnes qui avaient tenté de commettre « un vol qualifié » dans un quartier central de Marseille.

A Paris, selon la police, au moins 37 personnes ont été interpellées préventivement près des Champs Elysées, avec 375 contrôles de police dans cette partie de la ville.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que la mobilisation de 45 000 policiers et gardes nationaux continuerait à faire face aux émeutes qui sévissent dans le pays depuis mardi. « Nous avons mis beaucoup de moyens à Lyon et Marseille sans laisser le reste sans protection », a déclaré le ministre lors de sa visite dans un commissariat de Dreux.

Le gouvernement a choisi de ne pas déclarer l’état d’urgence dans les localités les plus touchées par les troubles urbains, mais il envisage à nouveau d’envoyer des véhicules blindés, des hélicoptères et le Groupement d’intervention de la Garde nationale (GIGN) en réponse aux demandes des responsables des deux villes.

Mardi matin, une adolescente de 17 ans, Nahel M., a été tuée par un policier à un poste de contrôle de police à Nanterre, en périphérie de Paris, déclenchant des manifestations qui se sont propagées dans plusieurs villes.