« Cela veut dire qu’on prend aussi des décisions ici en France pour qu’il n’y ait plus de revers demain. C’est pourquoi, à partir d’aujourd’hui, mon groupe proposera une loi constitutionnelle pour inscrire le respect de l’IVG dans notre Constitution », a annoncé Aurore Bergé, chef des députés du parti du président, sur la radio FranceInter ce matin.
La députée, pour qui « rien n’est impossible » dans le retrait des droits des femmes, a prévenu que de nombreux députés de l’Union nationale de Marine Le Pen, qui compte désormais un groupe de 89 élus à l’Assemblée nationale, « s’opposent à l’accès des femmes à l’IVG ». et il faut « ne prendre aucun risque » et garantir ce droit.
En France, le droit aux IVG a été entériné en 1975 par une loi devenue loi Veil car farouchement défendue par Simone Veil, alors ministre de la Santé, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.
Veil, un survivant de l’Holocauste et combattant de la résistance, s’est heurté à l’opposition d’une partie de son camp politique et a finalement adopté la loi qui a légalisé l’IVG pour toutes les femmes.
La Cour suprême des États-Unis a annulé vendredi la protection du droit à l’avortement, qui était en vigueur dans le pays depuis 1973, permettant à chaque État de décider de maintenir ou d’interdire l’interruption volontaire de grossesse.
Les juges de la Cour suprême ont voté à la majorité conservatrice pour annuler la décision dans l’affaire « Roe v. Wade », qui protégeait le droit des femmes à l’avortement comme constitutionnel.
La décision a provoqué un choc en France, des collectifs de défense des droits des femmes organisant une manifestation de soutien aux femmes américaines place République vendredi après-midi.
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