La Première ministre française Élisabeth Borne a présenté sa démission mardi, mais Emmanuel Macron a rejeté la demande « afin que le gouvernement puisse rester en place et agir ces jours-ci », a annoncé l’Élysée.
La demande de démission du chef du gouvernement à l’issue du second tour des élections législatives est une tradition politique française qui remonte à l’époque de la IIIe République. C’est ce qu’on appelle le « renvoi de courtoisie » parce que le président le refuse généralement.
Cependant, les résultats des élections de dimanche dernier rendent incertaine la continuité de Borne en tant que Premier ministre. La coalition Juntos, que Macron soutient, a remporté le plus de sièges à l’Assemblée nationale mais s’appuie sur des accords pour mettre en œuvre son programme. Des appels à la démission d’Élisabeth Borne ont été lancés à gauche comme à droite, et l’exécutif risque d’être désapprouvé d’ici deux semaines.
L’application de Borne signifie que les trois gouverneurs qui ont perdu leurs élections législatives resteront également à leurs postes respectifs pour le moment. Une autre règle non écrite de la politique française exige que les ministres et les secrétaires d’État démissionnent si leurs élections proposées échouent. Après sa reconduction, le Premier ministre a convoqué un conseil des ministres en début d’après-midi.
Dans la matinée, Macron s’est lancé dans un marathon de rencontres avec des chefs de parti dans le but de comprendre quelle était leur ouverture pour la formation d’une majorité parlementaire. Le premier à être reçu a été le président républicain Christian Jacob, qui a insisté sur le fait que son parti ne voulait pas serrer la main de la coalition présidentielle. « J’ai encore dit au président qu’il n’était pas question de s’engager dans quoi que ce soit qui puisse trahir nos électeurs. Nous avons mené une campagne d’opposition, nous resterons dans l’opposition de manière déterminée mais responsable », a-t-il déclaré. a quitté l’Elysée.
Le chef de l’Etat a également rencontré Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste, qui faisait partie de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), dirigée par Jean-Luc Mélenchon. Après s’être entretenu avec le secrétaire général de l’Otan, Macron recevra dans l’après-midi les dirigeants de la Renaissance (ex-République en Marche) et du MoDem, qui sont ses alliés, ainsi que Marine Le Pen, de l’Union nationale, et Fabien Roussel, chef du Parti communiste, qui était également membre du NUPES.
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