La relance de l’énergie nucléaire en Europe est portée par la crise énergétique, alors que la hausse des prix de l’énergie et la nécessité de remplacer le gaz russe obligent l’Union à repenser la place de l’énergie nucléaire dans son mix énergétique.
Alors que la guerre en Ukraine dure 19 jours, la crise énergétique en Europe s’aggrave et les prix de l’électricité continuent d’évoluer à des niveaux historiquement élevés. Dans cette nouvelle réalité cruciale, les pays européens, dans un effort pour combler les lacunes créées par les réductions des importations en provenance de Russie, commencent à repenser leur position sur l’énergie nucléaire.
En particulier, le président Emanuel Macron a annoncé cette année que la France, le pays ayant la plus grande production d’énergie nucléaire en Europe, cherchera à prolonger le fonctionnement du plus grand nombre possible des 56 réacteurs du pays en prolongeant leur durée de vie à plus de 50 ans. . Ce projet coûterait des milliards d’euros. Il a également confirmé son intention de construire au moins six nouveaux réacteurs européens d’ici 2050, pour un coût estimé à 52 milliards d’euros.
Le renouveau du nucléaire en Europe
Le débat sur les armes nucléaires en Europe était déjà engagé avant les opérations militaires, dans le cadre des objectifs de l’Union en matière de réduction des émissions de dioxyde de carbone. L’argument des partisans de l’énergie nucléaire à l’époque reposait sur le fait que les réacteurs nucléaires peuvent produire de l’énergie très efficacement et sans émission. Les dernières annonces de mise à jour de la taxonomie européenne, la directive européenne sur les investissements verts, incluraient même le nucléaire sous certaines conditions.
A l’exception de la France qui dispose d’une capacité nucléaire installée de 61,3 GW et d’une production de 338 671 GWh à partir de 58 réacteurs, les autres pays européens augmentent leur production nucléaire. Notamment, le réacteur finlandais Olkiluoto 3 a été mis en service le week-end dernier après plusieurs retards. Le réacteur a été construit par la compagnie nationale d’électricité française EDF (Electricité de France), qui contrôle également la majeure partie de la production nucléaire française. En outre, la Pologne – qui n’a actuellement aucune centrale nucléaire en activité – vise à construire 6 à 9 GW de nouvelle capacité nucléaire pour remplacer la production de combustibles fossiles, et la Roumanie prévoit de construire de petits réacteurs nucléaires (SMR) pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles. importer.
Il convient de noter que le français EDF a récemment mis à l’arrêt plusieurs de ses réacteurs pour inspecter d’éventuelles défaillances de canalisations, faisant chuter sa production à un niveau historiquement bas depuis plusieurs années. Le coup de la baisse de production a été lourd puisque le groupe a annoncé lundi que l’impact de la baisse de production sur son EBITDA est de 16 milliards d’euros.
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