Le second tour sera très disputé, avec une progression de l’extrême droite

Le système de vote à deux tours rend le scénario actuel incertain. Tous les candidats ayant obtenu plus de 12,5 % des voix dans les 577 circonscriptions françaises se sont qualifiés pour le second tour de scrutin. Le taux de participation élevé au premier tour – près de 70 %, le plus élevé depuis quatre décennies – suggère que le second tour pourrait être plus volatile, car de nombreux sièges à l’Assemblée nationale semblent destinés à une contestation triangulaire.

La loi ne précise pas clairement ce qui doit se passer s’il n’y a pas de majorité. Macron pourrait conserver un Gabriel Attal affaibli comme Premier ministre par intérim ou chercher un Premier ministre de gauche ou d’un groupe complètement différent, sans le soutien de la majorité de l’électorat. Sur les 76 parlementaires élus au premier tour, 39 sont issus du RN, 32 du NFP et seulement deux du parti du président.

Réactions

L’opposition a tenté de créer un front contre l’extrême droite. Les blocs de gauche et du centre se sont regroupés dans un « cordon sanitaire républicain », dans le jargon politique français, pour empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir. Pour éviter de diviser les votes, le NFP et Juntos se sont engagés à se retirer du concours dans lequel leurs candidats ont terminé à la troisième place, laissant à ces derniers une base plus solide face au RN.

Emmanuel Macron a lancé un appel contre la montée des radicaux. « A la lumière de la victoire du RN, l’heure est venue d’une alliance large, clairement démocratique et républicaine pour le second tour », a déclaré le président français dans un communiqué publié dimanche (30). Les représentants de la gauche ont pris des engagements similaires, mais il reste à voir si chacun tiendra ses promesses.

Le visage du président a disparu des saints de la propagande. La campagne a été menée par le Premier ministre Gabriel Attal, plus populaire auprès des Français, qui a défendu le programme du Parti de la Renaissance sans émettre de recommandation de vote. L’urgence est d' »empêcher à tout prix » l’extrême droite d’accéder au pouvoir, a réitéré vendredi (5) la chef de file des Écologistes, Marine Tondelier, qui a appelé les électeurs à ne pas voter pour le RN.

Sharon Carpenter

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