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Tout porte à croire que la désescalade tant attendue n’arrive pas aussi vite qu’on le pensait…
Un pas en avant, deux pas en arrière : c’est la seule façon de décrire le dangereux tango politico-militaire entre la Russie et les États-Unis sur les « aires de marbre » de l’Ukraine. Une crise qui pour l’heure – après les efforts effrénés de médiation franco-allemande et les visites successives de Macron et Soltz à Kiev et à Moscou – semblait se diriger vers un soulagement, pour resurgir en milieu de semaine après le sermon incendiaire des assermentés » principalement les échanges frontaliers « orphelins » et apparemment provocateurs de tirs d’artillerie sur le front du Donbass jeudi matin dernier.
Le summum de la guerre de propagande a été, bien sûr, les « fuites » massives sans précédent des services secrets occidentaux, qui remettaient en cause le retrait partiel des troupes russes de la frontière ukrainienne, et bien sûr le discours d’autodérision pertinent du président ukrainien Zhelen annonçant la … invasion des commandos russes, prévue le mercredi 16 février. Une « invasion » – un fantôme qui ne s’est jamais produit, bien sûr, mais qui a certainement contribué à dissiper les espoirs d’une désescalade rapide de la pire crise dans les relations américano-russes-OTAN depuis des décennies.
Au contraire, ce qui s’est certainement passé, c’est que cette semaine Biden a envoyé quelques milliers de soldats américains supplémentaires en Pologne pour des « exercices » et que la direction de l’OTAN (désespérée d’avoir une nouvelle raison d’être, après la tragédie de la sortie express) de l’infortuné Afghanistan) demande instamment le renforcement d’autres « groupements tactiques » alliés lourdement armés pour une intervention rapide le long de la frontière russe. Pire encore, Biden continue d’ignorer les suggestions même des généraux eux-mêmes pour un « moratoire » sur les lycées militaires et surtout pour un nouvel accord visant à retirer les missiles à portée intermédiaire d’Europe. Furieux, Poutine a annoncé qu’avant la fin des grands exercices militaires conjoints avec la Biélorussie, il annonçait de nouveaux exercices militaires à grande échelle, notamment le lancement de plusieurs missiles de haute technologie, dont des systèmes d’armes en cours de test.
Malheureusement, malgré l’assurance de tous les analystes géopolitiques sérieux que ce que nous observons depuis des mois n’est qu’un théâtre erroné de propagande et d’impressions et qu’aucun des deux camps de la guerre froide n’a l’intention de s’engager dans un véritable conflit – ainsi que pour d’énormes coûte à toutes les personnes impliquées, en particulier à l’Ukraine malchanceuse et à ses habitants qui hivernent depuis des décennies – tout indique que la désescalade tant attendue ne se produira pas aussi tôt que nous le pensions.
Et cela ne viendra pas, car la Russie se sent – et à juste titre – pour la première fois menacée non seulement par l’ingérence occidentale dans ses sphères d’influence traditionnelles, comme l’Ukraine et le Caucase, mais aussi par un siège militaire de facto contre L’Amérique, ainsi que la Grande-Bretagne post-Brexit et ses alliés d’Europe de l’Est les plus farouchement antirusses au sein de l’OTAN, tels que la Pologne et les pays baltes, déploient maintenant ouvertement leurs «restes» dans une nouvelle guerre froide. tensions et la rupture violente des relations économiques et surtout énergétiques entre la Russie et l’Europe. Cela semble être le seul moyen que les Américains et leurs partisans voient désormais pour maintenir leur domination mondiale sur les puissances montantes que sont la Russie, la Chine et l’Union européenne elle-même, qui montre progressivement des tendances à l’émancipation et… au sevrage. -guerre « protection » américaine.
Heureusement, cette vision dystopique du futur n’est pas encore à sens unique. Les grandes puissances européennes, notamment l’Allemagne et la France, ont montré ces derniers jours qu’elles ne voulaient pas se suicider financièrement pour jouer les complices du Grand Jeu à Washington et à Londres. Mais même à l’intérieur de l’Ukraine, une grande partie du système politique (y compris l’ancien président Porochenko) et la population en général commencent progressivement à réaliser que le pays n’a rien à gagner des léonards de Zelensky, et qu’il a perdu toute crédibilité, et que la seule chose ce qui finira par arriver sera la division définitive du pays, par « l’indépendance » ou l’annexion directe de la « Nouvelle Russie » orientale de Donetsk et Lougansk…
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