Samedi dernier, les agriculteurs français ont maintenu la plupart des barrages routiers et autoroutiers qu’ils avaient mis en place, malgré l’annonce par le gouvernement de mesures d’apaisement du secteur, qui estime que l’exécutif n’est pas allé assez loin.

Néanmoins, selon l’agence Efe, une dizaine de manifestations ont commencé à surgir, comme celle sur l’autoroute A64, près de Carbonne (sud).

Les grandes organisations agricoles ont appelé vendredi soir à la poursuite de la mobilisation, estimant que les annonces de l’exécutif ne vont pas assez loin.

Entre autres mesures, le Premier ministre français Gabriel Attal a promis une exonération fiscale sur le gazole agricole, un engagement à négocier à Bruxelles le retrait de l’obligation de laisser 4% des terres en jachère et l’accélération des paiements au titre de la Politique agricole commune (PAC). dont la France est la principale bénéficiaire, avec 9 milliards d’euros par an.

Le responsable gouvernemental a également promis que la France ne ratifierait pas l’accord de libre-échange UE-Mercosur.

Même si le gouvernement français a assuré qu’il n’avait pas l’intention d’envoyer des forces de police pour contrôler les manifestations, qu’il considère comme pacifiques, il y a eu quelques épisodes violents, comme des incendies dans des bâtiments publics.

Les manifestations ont provoqué des retards dans la circulation, avec des barricades de bottes de paille et de déchets agricoles érigées devant les bâtiments gouvernementaux, dans des manifestations qui se multiplient dans plusieurs régions du pays, première crise majeure pour le Premier ministre récemment investi Gabriel Attal.