Les députés mettent en garde contre le « lobbying tsunami » en préparation de la transition climatique

« Il y a un ‘tsunami de lobby’. Je ne conteste pas la légitimité d’une entreprise ou de son PDG à défendre ses intérêts, mais si un PDG estime que la proposition de la Commission européenne est mauvaise […] suggérer ensuite des alternatives », a déclaré l’eurodéputé français aux journalistes lors d’un séminaire sur Fit for 55 au Parlement européen à Bruxelles.

Fit for 55 fait partie du « Green Deal » qui consiste en une série d’initiatives législatives visant à promouvoir la transition climatique et à atteindre une économie climatiquement neutre d’ici 2050.

À cet égard, le Parlement européen votera la semaine prochaine à Strasbourg, en France, sur huit textes, dont, par exemple, la proposition de la Commission européenne selon laquelle à partir de 2035, seules les voitures neuves émettront 100 % de CO2.

« Il faut contrer ce ‘tsunami du lobby’ et rester ferme dans la transition climatique », a ajouté Pascal Canfin.

Aussi l’eurodéputé néerlandais Mohamed Chahim (Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen – S&D), a souligné qu' »il y a beaucoup de lobbying » et que cela « met la pression sur ceux qui travaillent sur les paroles » de Fit for 55 .

La question des voitures émettant du CO2 est l’un des « éléments sensibles » de Fit for 55, explique Pascal Canfin, alors que le Parti populaire européen (PPE) préconise qu’à partir de 2035 les voitures neuves puissent être vendues avec 90% d’émissions de CO2.

Le président de la commission de l’environnement a expliqué qu’une voiture neuve dans l’Union européenne reste sur la route pendant 15 ans en moyenne, il est donc nécessaire de mettre fin aux ventes de voitures dont les émissions sont à 15 ans de l’objectif neutre en CO2 d’ici 2050.

Pour l’eurodéputé allemand Peter Liese (PPE), la proposition de la Commission européenne n’est pas « technologiquement neutre » et son parti estime que « la Commission ne devrait pas décider comment passer au bas carbone », mais plutôt « garder la porte ouverte à d’autres technologies ». « En plus des batteries, de l’électricité, comme l’hydrogène ou les biocarburants.

Madeline Favre

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