Les équipes françaises punissent les joueurs qui ont rejeté la campagne anti-homophobie

Les athlètes de la première et de la deuxième division se sont rendus sur le terrain dans des uniformes faisant référence au drapeau arc-en-ciel, mais certains ont refusé

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Homophobie
Il y a 20 heures
PAR Folhapress

TOULOUSE, FRANCE (FOLHAPRESS) – Deux équipes françaises ont réprimandé des joueurs qui ont refusé de participer à la Journée internationale contre l’homophobie le week-end dernier, lorsque des athlètes de première et de deuxième division sont entrés sur le terrain portant des uniformes faisant référence au drapeau à l’arc de l’iris. . symbole mondial de la lutte pour les droits des personnes LGBTQIA+. L’homophobie est un crime en France.

Toulouse, vainqueur de la Coupe de France il y a deux semaines, et Nantes, vice-champion du même tournoi, se sont à nouveau affrontés dimanche dernier (14) avec des absences de leurs équipes en raison de l’initiative qui vise à lutter contre l’homophobie à l’intérieur et à l’extérieur des stades. .

A Toulouse, le Marocain Zakaria Aboukhlal, le Néerlandais d’origine serbe Said Hamulic et le Malien Moussa Diarra ont été écartés du line-up car ils ont refusé de porter le kit arc-en-ciel. A Nantes, c’est l’Egyptien Mostafa Mohamed qui n’est pas entré en jeu pour la même raison.

Leur refus a finalement attiré l’attention d’une campagne annuelle de la ligue de football professionnelle française qui a été largement soutenue le jour du match, lorsque des stars telles que Kylian Mbappé et Lionel Messi sont montées sur le terrain avec des maillots arborant de grands chiffres arborant l’arc-en-ciel.

Juges, juges de lignes et entraîneurs ont également participé avec des bracelets aux couleurs du drapeau LGBTQIA+. Et avant chaque match, les joueurs posaient pour des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Gay ou hétéro, nous portons tous le même maillot ».

Dimanche également, Toulouse a justifié la sélection car certains sportifs avaient « exprimé leur désaccord sur l’association de leur image avec les couleurs de l’arc-en-ciel qui représentent le mouvement LGBT ».

Cependant, le club s’est empressé de nuire à son image par le choix de certains de ses athlètes. En soulignant que l’équipe professionnelle est composée de joueurs de « 18 nationalités et des 5 continents », indiquant que « l’ouverture sur le monde fait partie intégrante de l’ADN toulousain ».

« Nos joueurs sont choisis pour leurs qualités humaines, quelles que soient leurs croyances ou convictions », indique la note, qui rappelle l’engagement de l’équipe « dans la lutte contre l’homophobie et toutes les formes de discrimination ».

Dimanche également, Aboukhlal a posté une note sur un réseau social pour expliquer sa décision.

« Tout d’abord, je voudrais souligner que j’ai le plus grand respect pour chaque individu, quels que soient ses préférences personnelles, son sexe, sa religion ou son origine », a-t-il écrit sur Twitter.

« Le respect est une valeur qui m’est chère. Elle s’étend aux autres, mais inclut aussi le respect de mes convictions personnelles. Par conséquent, je ne pense pas être la personne la plus appropriée pour participer à cette campagne », explique-t-il. , avant d’exprimer le souhait que sa « décision soit respectée, ainsi [seu] Je veux que tout le monde soit traité avec respect. »

Ce n’était pas assez. La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a déclaré que le refus de certains joueurs de participer au mouvement contre l’homophobie était « profondément regrettable ».

« C’est un simple message de non-discrimination. De quoi parle-t-on ? », s’est-elle plainte lors d’un entretien avec France 3, avant de demander aux clubs de prendre leurs responsabilités et de sanctionner les joueurs impliqués. Mohamed ferait l’objet d’une sanction « financière, mais pas sportive » et que le montant en question, qui n’a pas été divulgué, serait reversé à l’association « SOS Homophobie ».

Toulouse, en revanche, n’est intervenu que ce mardi (16), et uniquement contre Aboukhlal, contraint par des allégations rapportées la veille selon lesquelles le joueur aurait fait une remarque misogyne à la secrétaire aux Sports de la Ville de Toulouse, Laurence Arribagé, lors de la célébration du titre de Coupe de France.

Selon la radio RMC Sport, Arribagé aurait grondé Aboukhlal, qui parlerait trop fort lors des discours officiels, auxquels le joueur aurait répondu : « Dans mon pays, les femmes ne parlent pas aux hommes comme ça. »

Le joueur est originaire du Maroc, un pays dont l’équipe nationale était en demi-finale de la Coupe du monde et dont les célébrations des supporters sur le sol français pendant le tournoi ont conduit à des affrontements avec les forces de sécurité, semant un discours xénophobe en France.

« Au vu des graves allégations publiées par RMC Sport contre le joueur du Toulouse Football Club Zakaria Aboukhlal, le club annonce que son joueur va s’entraîner en dehors du groupe professionnel jusqu’à nouvel ordre, dans l’attente des résultats d’une enquête interne. « , a déclaré le TFC dans un communiqué mardi.

La Journée internationale contre l’homophobie est une campagne annuelle qui dure depuis cinq ans et a fait l’objet de controverses les autres années, mais pas avec les conséquences actuelles.

L’ancien joueur Yoann Lemaire, président de l’association Foot Ensemble et premier joueur français à avouer publiquement son homosexualité en 2014, a célébré l’issue de la campagne. Dans le même temps, il a avoué au Monde que la fédération française de football professionnel « sous-estimait le problème ».

« Nous nous attendions à ce qu’un certain nombre de joueurs ne veuillent pas jouer avec ce maillot, mais nous en avons trouvé pas mal cette année. »

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Julienne Rose

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