« Les syndicats organisent une riposte », titre le journal Le Figaro. Une semaine après que l’exécutif a annoncé son intention de relever l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans« huit centrales syndicales préparent le terrain pour rallier leurs troupes et instruire ceux qui hésitent à rejoindre le mouvement », indique l’article.

Selon le quotidien, il s’agit de faire revivre l’esprit de 1995, lorsque des manifestations massives avaient contraint le gouvernement de l’époque dirigé par Jacques Chirac à revenir sur son objectif de réforme de la sécurité sociale. Les centrales syndicales espèrent faire descendre environ 1 million de personnes dans la rue.

« Le succès de cette initiative sera décisif dans le rapport de force avec l’exécutif, qui n’entend pas bouger », estime le journal économique Les Échos. Du côté des syndicats, il y a l’opinion publique, massivement contre les projets du gouvernement, répète l’article. Les Échos rappelle un sondage réalisé par l’Institut français de l’opinion publique (Ifop) et publié dimanche (15), qui montre que 68% des Français sont contre la allongement de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.

Nouveau mouvement de contestation ?

« Le grand ressentiment », titre le journal Libération qui imprime en couverture des photos d’ouvriers français de différents secteurs et âges. Dans le rapport spécial, ils témoignent contre les plans du gouvernement. « Allons-nous travailler 43 ans et mourir ensuite ? », s’interroge Fabien Bon, syndicaliste à l’université de Montpellier, dans le sud de la France.

Dans un éditorial, le quotidien évoque la possibilité de l’émergence d’un nouveau mouvement de contestation comme les gilets jaunes, qui ont secoué la France entre 2018 et 2019. qui imprègne la société française », souligne l’éditeur.