Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé samedi que les « terribles massacres » perpétrés par le colonialisme français dans son pays « ne doivent pas être oubliés ». Tebboune a fait son commentaire sur le 77e anniversaire des massacres qui ont eu lieu le 8 mai 1945, la Voix d’Al-Watan.
Dans une lettre ouverte adressée au peuple algérien, le président a déclaré que les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, à l’est d’Alger, seront « gravés » dans la mémoire nationale. Au moins 45 000 Algériens ont été tués par les troupes coloniales françaises alors qu’ils protestaient pour l’indépendance.
« L’Algérie est intéressée à traiter les archives de l’époque coloniale sans aucune négociation, pour préserver notre mémoire », a déclaré Tebboune. « Il le fera avec intégrité et objectivité dans un cadre qui protège les intérêts des deux pays dans le respect mutuel. »
L’Algérie demande depuis des années reconnaissance, excuses et compensation à la France pour ses crimes coloniaux. Pourtant, le gouvernement de Paris exige à chaque instant que la page soit tournée vers l’avenir.
Malgré la tension entre Alger et Paris causée par l’histoire coloniale française, Tebboune a félicité Emmanuel Macron pour sa réélection à la présidence le mois dernier. Il a invité le dirigeant français à se rendre « prochainement » en Algérie pour rétablir les relations.
L’invitation de Tebboune est intervenue après une crise diplomatique en octobre dernier, lorsque l’Algérie a rappelé son ambassadeur de Paris pour des consultations en signe de protestation contre les doutes publics de Macron quant à l’existence d’une nation algérienne avant le colonialisme français.
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