La présidente de l’Inirr, Marie Derain de Vaucresson, a indiqué que 736 victimes les avaient contactées au 31 mai, dont la moitié ont demandé une indemnisation financière, « sans forcément le préciser ».
Cette indemnisation « n’a pas de valeur minimale », mais peut aller jusqu’à une « valeur maximale de 60.000 euros », ce qui se situe dans la « fourchette supérieure de l’indemnisation civile », a indiqué cette structure.
Prêtres et religieux ont agressé 216.000 mineurs entre 1950 et 2020, un nombre qui pourrait monter à 330.000 si des laïcs travaillaient dans des institutions religieuses, a estimé en octobre une commission indépendante.
Cette enquête, commanditée par la Conférence épiscopale (CEF) et par les religieux et religieuses de France (Corref), a représenté un séisme dans ce pays laïc, les travaux se poursuivant désormais sur la question des indemnités.
L’Inirr, chargée de gérer les demandes de victimes des prêtres et des laïcs, s’aligne sur la Commission de reconnaissance et de recouvrement (CRR), mise en place par les congrégations religieuses, qui prévoit le même montant maximum.
Pour calculer la valeur, il établit les trois premiers axes – la gravité de l’abus, les « échecs » de l’église, et l’impact sur la santé physique, mentale et sociale – sur une échelle de 1 à 10.
Un comité de 12 spécialistes de différentes spécialités analysera la demande et déterminera la valeur, avant que Selam, le fonds créé par l’épiscopat, ne commence à payer. Derain de Vaucresson a expliqué que le top 10 tombera le 10 juin.
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